On ne présente plus le Bus Palladium, mythique scène parisienne. La salle accueillait samedi 25 janvier dernier, Bel Plaine, quintet indie pop parisien montant emmené par son duo de chanteurs formé par Morgan et Antoine.
Je déboule dans l’urgence une minute après leur intro, alors que l’ambiance est déjà bien installée. Le public est attentif, les yeux grands ouverts et le sourire aux lèvres.
Les cinq musiciens habitent l’espace, échangent avec l’auditoire, tout en dégageant une sorte de douce modestie qui les rend sympathiques.
Le groupe alterne entre morceaux bien rythmés (Summer Ends, Life Boat) et d’autres plus mélancoliques (Flour Drawing).
On s’étonnera d’une si grande clarté vocale : entre les enregistrements et le live, la différence est mince en ce qui concerne la justesse de leurs tons et leurs montées en puissance. Les deux leaders, à l’aise dans leur fonction comme dans leurs harmonies vocales, tiennent la barre du projet avec assurance.
Encouragés par les visages où se lit le plaisir comme par les corps qui se balancent lentement, les Bel Plaine décident de nous faire chanter sur leur nouveau single « Life Boat ». On aura alors le droit à de belles et puissantes vocalises qui résonnent dans l’air, partagées avec le public.
À la fin du concert, Bel Plaine fera un clin d’œil à son photographe en distribuant dans la salle des ballons à motif de planète que l’on retrouve sur ses photos de presse.
Seule déception de la soirée, suite à l’ovation générale, le groupe, enthousiaste, revient pour un dernier rappel sur « The Secrets They Can’t Keep »… Mais pris de cours, ces dernières minutes ne se révèleront pas à la hauteur du reste du concert.
Une chose est sûre, si le quintet parisien se pare à toute éventualité d’un rappel, on n’aura plus moyen de critiquer leur talent certain !
Le son de Bel Plaine donne envie de « fermer les yeux et se laisser aller » comme j’ai pu l’entendre autour de moi. On se sent bien, on s’abandonne.
C’est bien le cœur réjoui et léger que je quitterai ce samedi soir le Bus.
Photos par Djamel Boucly, à l’occasion du concert du groupe, mardi 28 janvier au Centre FGO – Barbara.
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