Ce fut difficile de statuer sur Lex Hives, le dernier album des suédois de The Hives. En principale cause d’une hésitation perpétuelle, la sortie simultanée et remarquée de Forever I Can Purr. Les toulousains (The Dodoz) ont déployé les armes lourdes et il est clair que ce fut au dépend de Lex Hives. Car en soit, l’album est bon !
Dès la première écoute, nous constatons une nouvelle fois la puissance d’une importation suédoise de ce calibre. L’ouverture confirme la tendance punk de ce début juin et annonce un album tonique, avis aux amateurs !
Le pilier de Lex Hives nous est dévoilé assez rapidement et semble pleinement se marier dans un 12 titres attrayant. 1000 Answers, très bien introduit avec Go Right Ahead, est toujours aussi plaisant à l’écoute – un titre que les fans de l’égérie EA connaissent très bien, pour l’avoir en écoute quasi-intensive depuis octobre. Un instrumental jouissif, d’excellents jeux de voix pour le ponctuer, un piano délirant, il est certain que ce titre est une réussite totale !
D’un global séduisant – on dira assez rapidement qu’il est intelligemment orchestré – Lex Hives n’échappe pas pour autant à la redondance. Plusieurs fois, vous croirez (ré)entendre 1000 Answers. La palette sonore restreinte impute inévitablement l’intérêt de l’album du premier au dernier titre et l’écoute perd vite son mordant. L’attraction de l’album s’essouffle sans pour autant devenir déplaisante, une baisse de forme qui n’aurait pas été particulièrement relevée si l’opus concurrent n’avait été aussi réussi.
C’est donc de façon mesurée que je conclue ma chronique d’un « peu mieux faire » tant en soit, The Hives n’a que peu fauté. C’est le contexte, la concurrence, qui efface une sortie qui n’a que trop peu à se reprocher. L’album est plaisant dans sa globalité, cette production suédoise n’en n’est pas moins à ne pas manquer.
La France remporte donc ce duel franco-suédois : The Dodoz 1 – 0 The Hives.
