Terres du Son 2013 : Jour 1

Terres du Son 2013. Nous y voilà. Première prise de marque. Première couverture de festival entre copines. Oubliés les bières, les pas effrénés et les siestes dans l’herbe. Ou presque. Aujourd’hui, c’est boulot. Pour le plaisir de nos oreilles et le festival nous le rend bien. Biju et Durand au rapport. Jour 1.

crédit : Charlène Biju
crédit : Charlène Biju

Sur les pelouses de Monts, pas un pet d’ombre. Vendredi. Début de soirée. L’équipe grande de 680 bénévoles nous promet un week-end des plus musical et effréné. Vaste coup d’œil du site – les prochains jours nous permettront sûrement de se familiariser avec toute cette effervescence. Quelques rencontres avec les artistes enregistrés dans les dictaphones. Nous voilà dans le vif du sujet. Que se passait-il, hier soir, sur les trois scènes de Terres du Son ?

crédit : Charlène Biju
crédit : Charlène Biju

Entrée musicale. Violoncelle et tuba donnent le ton. Le beatbox, une autre énergie. L’atmosphère Cabadzi est déjà là. Là, après quelques notes, un souffle ténébreux, ou serait-ce tragique, enveloppe la foule encore décousue – ouverture de festival oblige. On est suspendu à ça, et l’entrée de Lulu et son slam incisif ne fera qu’amplifier la sensation. Le voilà donc, tel un pantin désarticulé qui se serait coupé les ficelles pour toucher de plus près la liberté. Un air insolent prend la scène. Il va de long en large, s’approprie l’espace et nous envoûte. Personnage envoûtant et envoûté.

crédit : Charlène Biju
crédit : Charlène Biju

Les Cabadzi nous servent une musique grande. Très grande. Parcourant les mélodies d’ici et d’ailleurs. Notes andalouses et orientales. Le turc s’empare des mots. Beatbox électrisant. Et une trompette sonne le glas. Serait-ce une marche funèbre ? Solennelle. Les textes s’approprient la pesanteur et raisonnent avec virulence. Mollard rageur. Puis dans leur sillon, existe leur passé et ces années dans une compagnie de cirque. Car voilà d’où ils viennent, de ce cabaret bizarre. Les mimes dans leurs corps ne font que sublimer les textes. Sous un soleil de plomb, Cabadzi nous a donné à voir un son orageux. Transcendant et percutant.

crédit : Charlène Biju
crédit : Charlène Biju

« Toujours là. Toujours là ». Les darons du rap français marquent au fer rouge – ou serait-ce au laser, les Terres du Son. IAM et leurs classiques excitent la foule. « Petit frère » résonne et fait écho dans les corps de toutes les générations. C’est un fils sur les épaules de son père. C’est ces filous de quinze ans. C’est tous ces âges qui vibrent et happent les mots posés sur un accent des plus marseillais.

crédit : Charlène Biju
crédit : Charlène Biju

Imposant de toute leur carrière, tout comme cette table de mix qui surplombent magistralement la scène et son public. Marseille, ses bad boys et son esprit spartiate martèlent son flow rugueux. Un public tendrement énervé répond. C’est une foule de bras en l’air. C’est un chœur permanent. Fiévreux et chaleureux.

crédit : Charlène Biju
crédit : Charlène Biju

Mars est bien là. Il suffit de vérifier le mercure. La sueur goutte sur les torses. Les corps se frottent  et se touchent. Sur un air de Mia, Tours c’est chaud. Très chaud.

crédit : Charlène Biju
crédit : Charlène Biju

Heures tardives. Journée dans les pattes. La suite de la soirée sera oisive.

crédit : Charlène Biju
crédit : Charlène Biju

Concrete Knives sous le chapiteau. Fougueux jeunes adultes.

crédit : Charlène Biju
crédit : Charlène Biju

À l’aise dans leur musique et conquérant la scène. À retrouver la semaine prochaine, pour nos amis parisiens, sur la scène Fnac Live.

crédit : Charlène Biju
crédit : Charlène Biju

Wax Tailor aussi. Parfois assis, parfois tentant un pas de danse sur ses titres les plus connus. Enchantant, mais loin d’être envoûtant.

Plus loin, plus tard. Boîte de nuit devant un Kavinsky attendu, tout comme son titre Nightcall. Joué en dernier, il aura fallu ça pour tenir son public. Public endiablé sur chaque piste. Concours de pyramides humaines. Ce premier jour se finit sur ce set , où l’envie de danser a pris le dessus sur l’envie d’écouter.

Jour 1. Mission accomplie.
En attente de requête.

terresduson.com
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Juliette Durand

étudiante en cinéma, arpenteuse des scènes parisiennes et passionnée des musiques qui prennent aux tripes