L’Australien et Berlinois d’adoption Lucas Laufen est de ceux qui préfèrent les au revoir aux adieux. Débarqué de Port Lincoln, le songwriter délivre un premier EP folk minimaliste au chant émouvant.
Lucas Laufen consacre quatre morceaux à son départ pour l’Europe, ayant quitté l’an passé les rives rurales du sud de l’Australie pour les stations de métro de Berlin et ses environs. Un changement radical d’atmosphères traversé par une douce mélancolie et de délicats souvenirs.
Avec sa voix sensible et assurée à la fois, ce doux barbu nous chante et nous offre, appuyé par les va-et-vient des accords classiques de sa guitare, des chansons sobres, mais surtout essentielles, au destin universel. Il y aborde la perte de repère autant que la quête de souvenirs, l’isolement et la liberté, la tristesse et l’amour avec l’ambition, parvenue, d’embellir la mélancolie d’une sincère espérance.
Nous ne résisterons pas alors à la beauté intense et intérieure de chacune de ses merveilles : de la lumière saisie du bout des doigts sur « Halogen » à l’au revoir porté par l’intention vive de mieux retrouver ses proches sur « Goodbye ». Entre temps, « Boulders » nous aura décrit avec une poésie ancrée dans ses vagues souvenirs la Grande Baie d’Australie où les rochers dessinent l’empreinte sauvage de sa vie d’antan et d’aventures. « Never ending, moving, shaking / Your heart is like boulders to me ». S’en suivra le folk sombre et troublant de « Dead Days », dévoilant la personnalité fragile et tourmentée de Lucas Laufen proche alors des plus belles œuvres désemparées de Neil Halstead.
Fascinant porteur et conteur d’histoires belles de toute leur simplicité et riche de vastes sentiments, Lucas Laufen sublime la peine et la mélancolie par l’espoir des belles rencontres. « Goodbye » annonce le retour des jours meilleurs.
« Goodbye » de Lucas Laufen est disponible depuis le 19 juillet 2016 chez Poke in the Eye Records.
Retrouvez Lucas Laufen sur :
Site officiel – Facebook – Bandcamp
