[Live] Fnac Live 2015, mercredi 15 juillet

Mercredi 15 juillet, parvis de l’Hôtel de Ville. À peine remis du (grandiose) feu d’artifice de la veille, les tympans parisiens ont remis le couvert lors de la soirée de lancement de la Fnac Live.

Ibiyi - crédit : Solène Patron
Ibeyi – crédit : Solène Patron

C’est Arkadin qui ouvre le programme, visiblement à l’aise devant le public encore clairsemé du parvis de l’Hôtel de Ville. Le projet parisien – mené par Howard Hugues – présente son nouvel EP, « Six nuances », tout fraîchement sorti. Un set bien ficelé d’une vingtaine de minutes, durant lequel on oscille entre R&B, électro et pop française. Idéal pour ce début de soirée.

Place ensuite au groupe Oscar & the Wolf mené par la voix sensuelle du jeune flamand Max Colombie (on lui trouve rapidement des airs de Sohn, mais la comparaison s’arrête là). Le quatuor belge évolue dans un style et un univers qui lui sont propres, où les mélodies vacillent langoureusement entre notes obscures et sonorités lumineuses. Hypnotique.

Curtis Harding ne dément pas sa réputation. Une présence sur scène sans chichi qui laisse toute la place à la musique, emmenée en rythmique par une basse et une batterie tout à fait parfaites. Un groupe où tout repose sur la musique, entraînante, avenante, et le groove d’une voix qui plonge en plein milieu des années rock’n’roll. On aime sa capacité à passer d’un timbre léger à une voix puissante. Entre émotion et énergie rock. On est pris dans ce mélange des genres funk, rock et soul. Un groupe à suivre, même si parfois on souhaiterait que ça explose un peu plus.

Certains groupes prennent toute leur dimension en live. Ibeyi est définitivement de ceux-là. Les belles jumelles franco-cubaines (« Ibeyi » en langue yoruba) s’installent devant un public excité à l’idée de découvrir le phénomène du moment. Lisa-Kaindé est au clavier, Naomi aux percussions. Toutes les deux au chant. Si elles affichent à peine 20 ans au compteur, on les sent pourtant baignées de musique depuis toujours. Deux voix hautes, belles, prenantes qui plongent toute l’assistance dans un vide, ou plutôt dans un océan où nous entraînent deux sirènes.

Il y a quelque chose d’aquatique dans ces mélodies légères où l’on en oublie les rythmiques, profondément absorbés par ces deux timbres de voix envoûtants. C’est beau, c’est rond, c’est à connaître et à écouter. Et leurs chansons nous saisissent et nous retournent comme une vague, tout d’un coup et sans pouvoir en sortir, avant que la mer se calme et accepte de nous lâcher. Le vrai coup de cœur de cette soirée !

Brigitte, c’est deux femmes en une. Deux femmes aux sourires espiègles, en robes à paillettes sexy et dos-nu en forme de cœur. Un vent de sensualité souffle soudainement sur la scène parisienne. Autour d’elles, des musiciens habillés de masques blancs, des palmiers et un léopard empaillé. Amateurs d’exotisme, vous voilà servis ! Côté musique, le rythme emmène dans un style rock décalé… le tout habillé d’un beau lightshow. Le public est clairement fan, et les mélodies entraînantes bien soutenues par les voix qui se détachent tout juste. Suave, frais, féminin. Féministe ? Une musique dans l’air du temps et qui plaît facilement. Un peu dommage qu’il y ait autant de minauderie…

Plébiscite en faveur de la technique lumière et du son de grande qualité qui viennent étayer et bien accompagner l’ensemble de la programmation. Chapeau à la technique que l’on remercie toujours trop peu. Une soirée de lancement très réussie, avec le soleil au-dessus de la tête et la beauté de Paris qui vient jusque sur la scène.


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