Ça commence par un rythme de la jungle, puis l’électro très appuyée arrive et ne part plus. À la clé, une addiction à la pulsation. Rapide.
Le chant, ténu, rauque, en écho, s’y fraie une voie bientôt minée par un bourdonnement, de basses fréquences venues d’on ne sait où : entre cold wave et pop s’ouvre l’EP « Beyond The Cosmos Cover », radical et diablement intéressant, des toulousains Dona Confuse.
Priorité à l’hypnose. Des sonorités synthétiques composant l’arrière-fond tribal d’un dancefloor urbex que d’inattendus spectres de dandys berlinois d’un krautrock originel hanteraient, distillant le fumet d’une noirceur légère, d’une fête alanguie.
Le fascinant titre « Darken » nous tape la tête, nous enfonce les pieds comme dans une terre brune où on irait puiser la force immémoriale et vibrante de monstres nordiques endormis dont ne subsisterait plus que le souffle. Étrange litanie animiste d’un rappel à l’état sauvage. Les quatre titres se succèdent, marquent, s’insinuent, séduisent et font peur.
Quel est cet être, là dans le noir, sous mon oreiller peut-être, dans la moelle de mon hypothalamus sans doute, qui chuinte, claque, me perd, grésille, m’éveille à ce Ça qu’on enfouit tous, sous nos buildings, mais pousse tellement fort sous la peau ? Un opus terrible.
« Beyond The Cosmos Cover » de Dona Confuse est disponible depuis le 3 décembre 2014.
Retrouvez Dona Confuse sur :
Site officiel – Facebook – Soundcloud
