[Interview] As We Draw

Donnant suite à ses deux précédents brûlots, As We Draw était de passage au T’es Rock Coco ce 13 mars 2015, en compagnie de Zapruder et Harm Done, pour nous présenter « Mirages ». Album incandescent et plus tortueux que « Lines Breaking Circles » sorti en 2009, « Mirages » prouve une fois de plus que le trio lavallois ne s’est pas reposé sur les cendres d’un succès éphémère. En composant l’album sur cinq ans, tout en poursuivant ses nombreuses activités musicales parallèles, As We Draw vient attiser le feu parmi les grands noms de la scène post hardcore internationale. Entretien avec Pierre, Quentin et son frère Amaury.

As We Draw au T'es Rock Coco
As We Draw au T’es Rock Coco
  • Pouvez-vous me parler de la genèse de vos trois EPs : « Background / Frontside », « Lines Breaking Circles » et « Mirages » ?

Quentin : Eh bien, la composition de notre double EP « Background / Frontside » part de riffs déjà existants de notre ancien groupe Hard Off Hearing. C’était plus dans le style metal/prog et ça s’est terminé suite au départ du bassiste et du chanteur. Et comme on avait déjà changé de nombreuses fois de line-up, on s’est dit : « C’est bon, on lâche l’affaire ». Et on a décidé de changer de nom de groupe et de partir sur autre chose. C’est un travail nouveau de morceaux déjà composés, les riffs ont été retravaillés à une guitare au lieu de deux…

Pierre : Et à trois voix aussi.

Quentin : Oui, sans chanteur lead. Après, à partir de « Lines Breaking Circles », on a commencé à trouver des idées pendant les répétitions, presque sans amener de riffs ; on composait au fur et à mesure des improvisations. C’est de cette façon que l’on a composé « Mirages » ; on a mis beaucoup plus de temps à l’écrire.

Amaury : À partir du double EP « Background / Frontside », tout s’est fait en trio.

  • « Mirages » est plus complexe, il faut plusieurs écoutes avant de bien l’appréhender.

Quentin : Ça s’est vraiment fait sur le moment ; il y a certaines choses qui tiennent de l’improvisation et que l’on a par la suite structurées.

Amaury : Ça n’a pas été du tout la même manière de composer pour « Lines Breaking Circles ». On a écrit vite, on était très investi dans le projet, on répétait régulièrement, on a fait en sorte que ça soit cohérent, très structuré, très direct.

Quentin : Il y a un côté plus intimiste aussi sur « Mirages ».

Pierre : Il y a vraiment le côté jam qui se ressent sur « Mirages ». On part d’une idée, on s’aventure dans des délires, mais il faut que ça reste structuré au final.

Amaury : On a cherché à laisser transparaître ce côté jam, en tous cas.

Quentin : Ça peut ne pas paraître évident à la première écoute, mais c’est très structuré.

Amaury : Comme je le disais, ce n’est pas du tout la même approche ; pour composer « Mirages », on se voyait moins, du fait de nos autres projets. Du coup quand on écrivait les morceaux, il y avait des choses très personnelles qui ressortaient, plus liées à quelque chose de très organique musicalement.

Quentin : En fait, le second EP, ça été très rapide et très efficace, alors que pour « Mirages » ça a été long et peu efficace, mais ça ne nous dérange pas que les gens se paument… Ça nous intéresse, et puis c’est marrant d’avoir des retours différents.

Amaury : Peut être qu’a l’époque de « Lines Breaking Circles », on était vraiment fixé sur As We Draw, on n’était peut être pas vraiment orienté vers l’expérimental, ou on n’avait pas les clés pour ça, et puis on écoutait moins de choses. Alors qu’aujourd’hui, quatre ou cinq ans plus tard, si on part du moment où on a commencé les compos, on a tous dérivé vers différents trucs, on fait tous plein d’autres projets.

Pierre : En fait, je réalise que ce que l’on a investi dans « Lines Breaking Circles », on l’a mis parce qu’on était vraiment à fond sur ce projet. Et par la suite avec « Mirages », comme on a fait beaucoup d’autres choses dans d’autres groupes, on n’aurait pas pu l’intégrer dans As We Draw, parce ça aurait fait une redite ; du coup on a essayé de trouver autre chose, et c’est peut-être pour cela que l’album peut paraître un peu plus compliqué au premier abord. Et le côté spontané et direct des premiers EPs se retrouve probablement plus dans nos projets parallèles respectifs.

  • On sent aussi que vous avez changé de matériel ; vous pouvez m’en toucher un mot ?

Amaury : Constamment, en fait …

Pierre : Ouais, Quentin jouait sur une Les Paul sur « Lines Breaking Circles » et là il est repassé sur une Telecaster, guitare qu’il avait déjà sur le premier double EP.

Quentin : Surtout un bon gros changement de pédales d’effets !

Amaury : On n’a pas utilisé le matériel du concert de ce soir pour enregistrer, mais du matériel plus personnel et moins metal aussi. Moi, j’ai complètement changé de batterie. Et puis surtout, il y a eu l’ajout des synthés, sur scène avec des samplers et sur l’album. On a essayé de les faire sonner comme des guitares, ou du moins que l’on ne sache pas trop si c’est du synthé ou de la guitare.

  • Chacun de vos albums est conceptuel ; sur « Background / Frontside », on pouvait télécharger le visuel pour le fabriquer soi-même ; sur « Lines Breaking Circles » c’est très axé sur le dessin. Pour « Mirages » comment avez-vous voulu présenter l’objet ?

Quentin : Ouais, depuis le début du projet As We Draw on essaye de délirer sur le nom de nos projets, c’est vraiment de la métaphore jusque dans le visuel ainsi que dans les paroles. Avec « Mirages », on a essayé de pousser l’idée de concept jusqu’au bout, et on a le sentiment d’y être plutôt bien arrivé, mais on s’est éloigné du côté dessin de « Lines Breaking Circles ».

"Lines Breaking Circles" de As We Draw
« Lines Breaking Circles » de As We Draw

Amaury : Sur « Mirages », c’est beaucoup plus lié à l’imagerie contemplative et imaginaire. On a bossé avec un ami à nous sur l’artwork, Romain Barbeau (aussi musicien dans feu I Pilot Dæmon, excellent groupe toulousain), déjà parce qu’il apprécie notre musique, ce qui est important pour nous. Mais aussi parce qu’on aime beaucoup son approche de la texture ; on avait envie de créer un objet de « pas palpable »… On voulait que ce qui ressorte au niveau graphique, ne soit pas lunaire, pas terrestre, que ça ne soit pas non plus spatial, et surtout au final que ça ne soit pas représentatif de quelque chose que l’on connaît. On est parti d’images bien précises, qui peuvent faire écho à des choses que l’on connaît, mais qui sont toujours détournées pour que l’on se dise en observant bien : « Ah non, en fait ce n’est pas ça ». Comme la pochette par exemple qui est une image de cratère de lune que l’on a retournée pour donner cette impression de vide avec le ciel, mais que l’on a travaillée avec une couleur chaude pour s’éloigner d’une ambiance lunaire. Le dos du vinyle, c’est une plage shootée de jour et retravaillée pour créer l’impression qu’elle a été prise de nuit. Et lorsque tu ouvres le premier volet, ça fait directement référence au morceau « Panic », c’est une image d’eau profonde que l’on voulait rendre magmatique. Car dans ce morceau, le personnage dont Quentin parle sur l’album est en train de se noyer, mais il se noie dans une eau « vivante » et organique, qui l’absorbe et dont il ne peut réchapper.

"Mirages" de As We Draw
« Mirages » de As We Draw

(Interruption d’un pote qui leur suggère d’aller visiter un des hauts lieux culturels des nuits angevines, Le New Yorkais …)

  • Pouvez-vous me parler un peu des morceaux, me décrire l’univers des textes ?

Amaury : Dans le choix de l’ordre des morceaux, même si le déroulement reste cohérent, on a cherché à donner une impression de ne pas savoir où est le début et où est la fin, comme dans les textes. Les mésaventures du personnage se suivent, mais certains événements ne sont pas forcément bien définis dans le temps. Au niveau de la musique, on a essayé de créer cette sensation de longueur, ou au de rapidité concentrée, pour contraster sur les perceptions de longueur de l’album, qui fait 50 minutes, ce qui est assez long ; d’où la nécessité d’un double LP. Mais si tu retires les plages expérimentales ou l’on a pris plus de temps pour composer, et que tu mets les morceaux bout à bout, tu obtiens un album de 38 minutes.

Quentin : Par rapport aux textes, il y a des moments où les événements se passent en temps réel et d’autres où le rêve et le cauchemar s’entremêlent. Le personnage se bat avec ses anges et ses démons, qui lui soufflent de faire telle ou telle chose. Ces moments-là correspondent aux morceaux un peu plus « vénères » sur l’album, comme sur « Blackmail » et « Denial ». Pour les autres morceaux, c’est une histoire que se suit, « The Widow » par exemple, le premier morceau de l’album, le personnage est dans le désert, perdu, cherchant la raison de sa présence ici. Ne comprenant pas, il finit par s’évanouir, harassé. Dans les deux morceaux qui suivent (« Losing Ground et « Blackout ») je parle de ce qui se passe dans son esprit lorsqu’il est inconscient, jusqu’à ce qu’il se réveille et réalise qu’il est sur une île déserte.

À ce moment-là, il décide de se construire un radeau pour échapper à cette île, et finit par se retrouver dans une tempête (Fata Bromosa). Il finit par chavirer et reste un certain moment sous l’eau (« Panic ») pour finalement se faire ramener sur le rivage par le ressac et se retrouver dans la même position qu’au départ, perdu sur une île déserte. La différence, c’est qu’il reste prisonnier de son corps inerte, comme une épave, en vie, mais incapable de se libérer de son corps charnel et condamné à rester ainsi. À travers toute l’histoire de l’album, il y avait des choses que j’avais écrites avant l’enregistrement et que je voulais inclure, le thème de la vengeance, les deux étapes du deuil (« Denial » et « Acceptance »), ou de l’isolement lié à la perte, les regrets que cela engendre.

Amaury : L’idée aussi, c’est qu’on ne sait pas où est le point de départ et où est le point d’arrivée : on nage toujours entre rêve et réalité. Est-ce que le départ de l’île est un rêve ? Est-ce que la construction du radeau et sa destruction sont sorties de son imaginaire et est-ce qu’en réalité il est toujours resté sur l’île ? On a voulu que l’album suive la forme d’un cercle, ou d’une boucle, c’est pour cela que le dernier morceau de l’album, « The Limbo » reprend un riff du premier morceau « The Widow » et se mélange avec quelques riffs de « Shipwreck » pour donner une sorte de magma « drone ».

  • Amaury, peux-tu me parler de ton studio d’enregistrement ?
Studio Amaury Sauvé
Studio d’Amaury Sauvé

Amaury : Eh bien, j’ai commencé à enregistrer des groupes grâce à As We Draw. C’était une façon de nous débrouiller par nous-mêmes. Je trouvais que le boulot que l’on demandait à d’autres de faire pour nous aurait très bien pu être réalisé par nos propres moyens, au niveau de la qualité d’enregistrement. Si on avait demandé à des professionnels de le faire, ça nous aurait coûté super cher. On n’avait pas la possibilité de mettre cet argent dans chaque disque. Donc, plutôt que d’investir dans des séances d’enregistrement super onéreuses, je me suis approprié ce matériel d’enregistrement pour le groupe, de manière à pouvoir expérimenter les choses nous-mêmes, et avancer dans cette direction-là. C’était aussi dans le but de faire un son plus personnel et collé à la composition et au final, c’était une voie pour trouver notre propre univers sonore.

  • Ça a plutôt bien fonctionné au vu des nombreux groupes qui enregistrent chez toi aujourd’hui.

Amaury : Oui. En fait, après l’enregistrement du premier EP, on a eu beaucoup de bons retours et pas mal de gens sont venus me demander de travailler avec eux. À la base, je suis graphiste, donc j’ai commencé à faire des enregistrements au « black ». J’ai arrêté progressivement mon premier travail pour me consacrer à l’enregistrement et à faire cela de manière « déclarée ». Du coup, j’ai commencé à avoir des groupes plus importants qui sont venus me voir, et avec des retombées plus importantes. Je pense notamment aux Birds in Row ou à Plebeian Grandstand, et à plein d’autres groupes de chez Throatruiners Records. On bosse beaucoup avec Matthias Jungbluth, qui dirige le label ; je pense que 80% du catalogue du label est fait par moi. Et puis, aujourd’hui cette effervescence m’a permis de me consacrer à des projets un peu moins « metal », comme le groupe de Quentin, Throw Me Off The Bridge, qui est un projet folk, qui me botte carrément et dans lequel je me suis beaucoup investi, d’un point de vue créativité.

Je m’élargis aussi sur d’autres styles, comme le punk rock. Dans un tout autre registre, je me consacre, en ce moment, au mixage d’un album de chanson française. Donc ça prend des directions un peu plus larges. Et puis il y a la construction de mon nouveau studio d’enregistrement. Un projet qui prend forme depuis trois ans : les travaux ont débuté en septembre et sont sensés se terminer au mois de mai, pour pouvoir commencer à enregistrer les premiers groupes au mois de juin. Ça sera vraiment un studio résidentiel, où les groupes peuvent dormir, se faire à manger sur place. Il y aura une régie et trois cabines de prise pour faire de l’enregistrement live.

  • Comment expliquez-vous cette effervescence autour de la ville de Laval ?

Amaury : Tous les groupes sont composés des mêmes membres ou presque.

Quentin : Il y a un centre de musiques actuelles où Amaury et moi avons débuté quand on avait huit ou neuf ans. Il y a avait Timi , le batteur de Birds in Row, et on a formé un groupe ensemble. En fait, cette structure proposait des cours de musique sans solfège, et des cours de groupe, mené par David Tessier. Le principe était d’arriver avec des riffs pas terribles et David nous apprenait à faire des morceaux, à composer simplement pour que ça sonne. Faire des choses carrées et présentables. Le but était de pouvoir faire en sorte que les groupes qui se présentaient puissent sortir des compositions structurées pour pouvoir ensuite se libérer de certaines barrières et explorer des choses plus personnelles. Et ça a bien fonctionné, parce qu’aujourd’hui, avec « Mirages » je pense qu’on a bien explosé toutes ces barrières (rires). Mais bon, c’est grâce à cette structure que l’on s’est tous connus, et c’est à la base de cette ruche que tout s’est créé, à Laval.

Amaury : Je pense aussi que les personnes impliquées sur Laval le sont au maximum. Il y a peu d’acteurs, mais ils font les choses jusqu’au bout. Je pense à Bart, chanteur des Birds in Row, il a peu de projets, mais il est vraiment à fond dans sa démarche artistique. Et ça paye ! Avec son groupe, à une époque ils ont fait quasiment 100 dates dans l’année. Ils voulaient sortir sur Deathwish Records, c’était leur rêve et ça a fonctionné. Ils sont d’abord sortis sur le label de Matthias Jungbluth, Throatruiner Records, qui est un pote à nous et qui nous a beaucoup aidés, et c’est aussi une personne très influente de la scène rennaise ; et s’il n’était pas là, tout ça n’existerait pas.

  • D’ailleurs, comment vous êtes-vous rencontrés avec Matthias ?

Quentin : C’était sur la première tournée avec As We Draw. On jouait avec Totorro, des potes de Rennes, et Pigeon, groupe dans lequel Matthias était chanteur. Il commençait tout juste son label. De ce qu’il nous a dit, ce qui a vraiment lancé son label, c’est quand il a sorti Birds in Row et As We Draw, et ça lui a permis de publier plein d’autres choses par la suite.

Amaury : Pour revenir à l’activité musicale à Laval, on peut aussi parler du 6par4. Ils ont obtenu récemment le « label SMAC », et eux nous soutiennent à fond dans ce que l’on fait. Ils essaient de faire une date « metal » conséquente dans l’année, et à chaque fois ils nous disent : « Il faut que l’on en fasse plus ! ».

Quentin : D’ailleurs, cette année, il y en a déjà eu deux. On a fait la sortie de l’album là-bas, avec The Brutal Deceiver.

Amaury : Ils ont aussi un super concept qu’ils appellent le « Tea time » : faire des concerts gratuits dans l’après-midi, à partir de 16h, et puis un peu plus tard, vers 18h, le « Sunday is shinning ». Les groupes jouent au milieu de la salle, le public est autour et ça permet de vivre l’expérience du live différemment. Il y a un petit côté cocooning ; tu as vraiment l’impression d’être avec le groupe, chacun a son expérience différente du set. Les lights sont super bien travaillées et le son est fait de manière unidirectionnelle, ce qui est très intéressant. Ils ont pris le parti de développer ce genre d’événements qui nous correspond bien, et eux nous soutiennent en ce sens.

  • On sent une volonté de vous élargir dans votre démarche, entre le studio, vos différents projets, tout en conservant une ambiance « familiale ».

Amaury : Personnellement, avec le studio, l’année dernière j’ai enregistré 18 groupes de toute la France, ce qui a donné 10 albums et 8 EPs, donc on rencontre pas mal de monde grâce à ça. En général, les groupes qui viennent pour enregistrer ont entendu parler soit de Throatruiner, soit directement de mon travail. Quand ils arrivent à Laval, ils voient un vivier d’une quinzaine de personnes qui sont hyperactives dans le milieu et ça les motive à mort. Et puis après, ça permet de se faire des contacts ; quand ils reviennent, on les fait jouer, et si on cherche des dates, on sait que, dans telle ou telle ville, on va pouvoir être booké sans difficulté. En fait, je ne pense pas que Laval soit si différente des autres villes.

Quentin : Ouais, à Toulouse, à Strasbourg, il y a aussi des viviers de gens qui se bougent. On sait que si on veut jouer dans le sud, il y aura du monde pour nous recevoir. Pareil dans l’Ouest : si on veut jouer à Brest, à Lorient ou à Angers, comme ce soir, on sait qu’il n’y aura pas de problème.

Amaury : On reste tous connectés, on a des potes dans différentes villes, par exemple à Lorient il y a plein de super groupes, Direwolves, Death Engine, les mecs de Fuzeta, sur Angers, il y a les Wank For Peace. En fait ouais, il y a vraiment de l’activité partout, il se trouve juste qu’à Laval il y a Birds in Row, qui a signé sur Deathwish Records, et c’est le premier groupe français à le faire, donc ça donne plus de luminosité à la scène.

Quentin : Ce qui se passe aussi, c’est que Laval est une petite ville tranquille ; et moi, comme je suis souvent parti à droite à gauche avec mes différents projets, je suis content de ne pas habiter Paris et de me retrouver dans le coin quand je rentre chez moi.

Amaury : Ce qui est aussi un avantage financièrement, par rapport au studio. Je paye beaucoup moins de charges. Ce qui peut aussi être attractif pour les personnes qui cherchent à enregistrer. Et avec la nouvelle ligne de train qui se construit, on est bientôt à 45 minutes de Paris et on est tout prêt de la Bretagne, qui est un truc énorme du point de vue culturel.


Retrouvez As We Draw sur :
FacebookLabel