TAFMAG fête ses 2 ans le 19 mars au Café A ! Portrait de Pauline Guillonneau et de son exquis webzine dont la réussite est notamment liée… à une chute de ski !
- Salut Pauline, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je suis la créatrice et rédactrice en chef de TAFMAG. J’ai 26 ans, je suis née à Paris et j’ai depuis grandi quelque part entre la banlieue parisienne, New York, Londres, Sydney et Paris. Avant TAFMAG, j’ai passé quelque temps en presse écrite, télé et radio, à Bayard, Public Sénat et RFI. J’ai finalement opté pour la presse web…
- Quel est ton parcours ?
J’ai étudié les Sciences Politiques à Paris et Londres avant de décider de partir en Australie pour mon Master de journalisme. C’est là-bas que j’ai commencé à réfléchir à l’idée de créer un magazine en ligne, en voyant toutes les opportunités qui s’offrent aux jeunes dans ce pays. En rentrant en France en 2012, ce projet est devenu TAFMAG.
- Peux-tu nous présenter TAFMAG ?
C’est un magazine dénicheur d’artistes émergents dans la musique, la photographie, la mode, l’art contemporain, le cinéma, le théâtre ou encore la littérature. C’est un endroit où, au milieu de l’incroyable cohue qu’est Internet, même les plus petits artistes ont une visibilité.
- Comment est né le projet et quelle est l’origine de son nom ?
Après un accident de ski, j’ai passé quelques mois alitée, pendant lesquels j’ai pu réfléchir à un cours de « media online » que j’avais pris. Moi qui détestais Internet et ne jurais que par le papier, j’ai découvert une plate-forme accessible, où tout le monde avait un espace d’expression. Mais c’est aussi une plate-forme où beaucoup trop de choses se passent, et très vite. Trop vite. J’ai voulu créer un endroit où les internautes peuvent prendre le temps de découvrir de nouveaux projets artistiques, sélectionnés attentivement.
Et quant au nom du magazine, avant qu’on ne l’appelle plus communément TAFMAG, il vient d’Australie, après un passage dans un camping de hippies au nord de Sydney, à Byron Bay. De cet endroit fou où tant de gens si différents se côtoient avec bienveillance, « The Arts Factory Camping », j’ai créé The Arts Factory Magazine.
- Avec qui collabores-tu en interne et en externe ?
En interne, je collabore avec Julie et Aurore. Julie est journaliste et écrit de nombreux papiers dans les rubriques art, littérature, théâtre et cinéma pour TAFMAG. Aurore est quant à elle photographe et graphiste. Elle s’occupe de l’identité visuelle du site. Et plus récemment, Léa et Julie M. du magazine Elle ont rejoint l’équipe pour s’occuper de la rubrique mode. On rêve toujours de pouvoir agrandir rapidement le staff.
Pour l’externe, on fait appel à de nombreux artistes. On aime beaucoup les collaborations. On souhaite mettre en relation différents artistes et les faire interagir. Voir comment ils peuvent dépasser les limites qu’ils se sont souvent imposés.
- Comment se fait / se décide le choix des articles ?
Au coup de cœur. Ça a commencé par les interviews d’amis, puis d’amis d’amis. Aujourd’hui, nous recevons de nombreuses propositions que nous prenons le temps d’étudier, d’écouter, de lire ou de regarder. Nous faisons un grand travail de veille également, afin de découvrir des artistes partout en France et, de plus en plus, à l’étranger.
- Quelle est la ligne éditoriale ? Comment souhaites-tu la faire évoluer ?
L’idée de TAFMAG, c’est d’offrir de la visibilité à des jeunes projets auxquels on croit. Peu importe l’âge des protagonistes de ces divers projets, nous souhaitons montrer que beaucoup de choses existent et qu’elles ont une réelle signification dans le monde artistique et culturel d’aujourd’hui.
- 2 ans de TAFMAG. C’est jeune ou vieux pour toi ?
Parfois, je me dis « déjà deux ans ? ». D’autres fois, je pense à tout ce que l’on a accompli en deux années complètes. La semaine entière que j’ai passée à écrire ma toute première interview pour TAFMAG me paraît alors bien lointaine. Mais le temps passe vite, et beaucoup de projets sont en cours. Il ne faudrait pas louper le coche.
- Dans 10 ans, tu fais quoi, tu es où, tu vis de quoi ?
Dans dix ans, j’aurai 36 ans. Ça, ça paraît vraiment loin. Dans l’idéal, je serais toujours à la tête de TAFMAG, qui accueillerait une petite rédaction faite de jeunes journalistes qui bouillonnent d’idées et de ressources. Peut-être que dans dix ans, j’aurai même réussi à faire tourner le bureau parisien pour m’occuper de celui de San Francisco…
- En dix mots : pourquoi lire régulièrement TAFMAG ?
Pour être au courant d’actualités culturelles toutes fraîches : 9 mots (rires).
- Le week-end, tu décompresses ou tu fais semblant en allant voir des concerts, des expos ou des films pour le mag ?
Les deux ! On aime croiser et recroiser des artistes à différents événements, que ce soit à des concerts dans des petites salles, à des festivals indépendants au fond la Normandie, à des vernissages impromptus…
- Tes 5 groupes ou artistes musicaux du moment ?
The Roots et le Wu Tang Clan pour les classiques. 20Syl et The Geek x Vrv qui m’épatent à chaque fois qu’ils sortent le moindre titre ou un remix. Speech Debelle pour son flow cash et sa voix enfantine.
- Il se passe quoi le 19 mars ?
On fête les deux ans de TAFMAG dans l’ancien couvent du Café A avec Ma Terrazza. L’occasion de retrouver nos fidèles teufeurs autour des concerts de Part-Time Friends, Employee of the Year, Les Gordon et Montmartre.
La possibilité également de découvrir notre toute première collection de t-shirts et sweat shirts créés en collaboration avec des photographes et illustrateurs. Et enfin, d’apprendre que nous lançons une version papier à la rentrée prochaine…
Merci Pauline. Longue vie à TAFMAG et rendez-vous sur le dancefloor du Café A le 19 mars !
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