[EP] Fumer Tue – Dune

Réfugié dans un bunker strasbourgeois, Fumer Tue s’en donne à cœur joie sur son déjà 3e EP en l’espace de huit mois. Si tout partait d’une blague bon enfant au début, les concerts et l’accueil des disques aidant, Fumer Tue revient avec 4 pistes qui cognent et sautent toujours plus, quitte à laisser des traces de poings dans les murs et même au plafond.

Fumer Tue - Dune

Entre post-punk, techno et synthpop, Nathalie G, Romain M et Kelly G font la fête dans notre tête en branchant les basses directement sur nos tympans.
Ne vous laissez pas tromper par l’emballage, par ce palmier fluo dans la brume, ici point de place pour l’électro 80s à la Miami Vice, l’ambiance est à la baston et plus si affinités.

Sur une batterie électronique en pilonnage automatique, le trio triture ses machines, fait sonner sa basse avec la sévérité d’une dominatrice et chante avec une ferveur affolante ses hymnes éperdument farfelus.

Plus endurci qu’à l’accoutumée, Fumer Tue semble désormais déterminé et peu commode, comme en témoigne l’épileptique et dopé « Antarctic » emmené par Romain en état de transe.

Jalouse, Nathalie prend les commandes sur « Hello Lovers » pour un titre vaporeux, aux relents d’essence prêts à s’embraser.

« Spinning Around » renvoie aux débuts de Fumer Tue, dans une ambiance post-punk vade-rétro futuriste où Romain et Nath se supportent mutuellement au chant pour ne pas perdre la boule. Pas question de retourner en cure de désintox.

crédit : Sadie von Paris
crédit : Sadie von Paris

La frontière strasbourgeoise avec l’Allemagne expliquant sûrement cela, l’austérité et la violence de la techno germanique rencontrent en fin de parcours l’étrangeté électro-punk du trio sur le bourrin « Tie & Die ». « Ein, Zwei, Drei, Vier I want a party time / Ein, Zwei, Drei, Vier I want a tie and dye ». Pas si sérieux en fait !


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Fred Lombard

Fred Lombard

rédacteur en chef curieux et passionné par les musiques actuelles et éclectiques