L’Islande, terre de glace aux paysages martelés par ses forces souterraines voit jaillir de ses fjords et de ses volcans un nouveau projet du côté de Reykjavík, Var.
Formé initialement autour du chanteur, claviériste, bassiste et percussionniste Júlíus Óttar Björgvinsson et de la chanteuse et guitariste Myrra Rós Þrastardóttir, le quintet islandais peint en musique les étendues sauvages avec l’apanage des grands noms locaux.
Sur des titres très évocateurs une fois traduits, nous laissons les notes embrumées de mystère de « Þokuljós » (brouillard) nous conduire sur la voie du sublime « Loka aftur augunum » (Fermer à nouveau les yeux), ballade mystique et rêveuse aux voix éthérées et à l’orchestration calme et retenue. Rien ne viendra perturber notre voyage.
Ni « Silence is recovered » sublimé par ses harmonies tendres et des instrumentaux toujours discrets et dépouillés, sans totalement disparaître, ni « Hve ótt ég ber á » (Je ressens la fréquence) aux murmures vocaux et aux percussions et cordes célestes, ni même le plus nébuleux « Óyndi » (Dysthymie) aux chants plus intenses et concernés, et aux notes synthétisées plus pesantes ne parviendront à nous faire abandonner cet exode musical ensorcelant.
La conclusion atmosphérique et solennelle « Undir Súð » (Sous les toits) nous semblera alors évidente. Six minutes où les instruments clôturent avec teneur et sensibilité les premiers actes d’un projet plus qu’encourageant. La suite, à travers un premier album, est déjà annoncée pour 2015.
« Var » de Var est disponible depuis le 16 août 2014.
