En écoutant Me vs You, on se fait à l’idée d’une dualité entre le rock et l’électro et d’un combat entre l’ombre et la lumière.
« Little White Lies », second album pour le groupe parisien est de ces disques qui prennent dès le premier titre, et qui donnent alors toutes les raisons d’aller plus loin.
Une base grondante, une couleur trip-hop métallique et dérobée, des riffs tortueux et par dessus, le chant sévère de Fred Martin sur « Never ». On sent la négation, l’opposition, l’obscurité dans cette messe noire musicale 2.0. L’ambiance est installée et comme une ombre, elle ne nous quittera plus.
« White Lies » enclenche alors le signal d’alarme, laissant retenir les machines infernales pour contenir la voix possédée et intense de son chanteur dans le tourment.
On retrouvera tout au long de cet album, cette forme de pesanteur sonore, ravagée et dévastatrice, parfois invocatrice de forces obscures (Cage) et parfois libérée quelques minutes de ses ténèbres (Parrots Lie, Close To Me Always…), du moins en apparence.
Me vs You se définit entre électro-indus, rock industriel et neo-metal, entre Nine Inch Nails, Depeche Mode et Rammstein. De la minutie d’arrangements infernaux à cette rage incandescente qui ne demande qu’à s’exprimer chez Me vs You, le quatuor parisien en vient à exprimer sur disque toutes ses pulsions, même les plus refoulées.
On pense alors aux visions néo futuristes de Moebius ou de Bilal pour peut-être un jour illustrer l’ambiance troublante de ce disque. Côté ambiance, on est en plein dedans.
Sur « Little White Lies », Me vs You devient cavalier de l’ombre, en lutte contre sa propre obscurité pour en laisser jaillir quelques éclats de jour.
Cette lumière qu’il recouvrira peu à peu sur le paisible « Black Celebration », douce conclusion au piano et au chant.
« Little White Lies » de Me vs You est disponible depuis le 11 janvier 2014.
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