Du bleu de l’océan à celui du ciel, AuDen se passionne pour l’infiniment grand ; du marin au céleste.
Les textes de « Sillon », son premier album, parlent de l’homme, de celui qu’il est devenu, comme de ceux qui ont croisé sa route.
Pas de place pour les histoires banales, celles d’Adrien Daucé n’ont souvent rien de légères, et touchent parfois à l’intime. Mais la poésie, presque précieuse de ses mots, vient comme les vagues sur la côte adoucir et nuancer le propos.
Le musicien rennais écrit, aidé d’Olivier Baudouin, sur ses sentiments troublés, témoignage de sa grande marrée intérieure, sans jamais sombrer dans le torrent de larmes et les regrets.
On apprécie cette imagerie des textes, cette profusion de mots accordés et cette intensité instrumentale précautionneuse et sans précipitation.
On avait déjà pu lire l’avenir sur le premier EP du Rennais ; de belles compositions partagées entre le beau « Pour mieux s’unir » sur les choix et dilemmes, l’intense et captivant « Azur Ether » à l’escalade continue et le douloureux mais sincère « Les amours mortes », chanson de rupture ou d’adieu.
Et c’est dans ce sillage que s’inscrivent les douze pistes de « Sillon ». Qu’il soit question du début d’une aventure sur « Ici ou là », d’un changement de cap sur « Aller sans retour », ou de la fin du parcours sur « Le bout du tout », on marche, on court, on avance accompagné d’AuDen et de ses cheminements intérieurs.
En tout confiance, il parle alors de la souffrance et la maladie d’un proche sur « Tes détresses » avant de s’abandonner à une saine ivresse marine sur « Douces vapeurs ».
L’enfant des Trans Musicales et du Chantier des Francos a bien grandi, il explore sur son premier album la chanson française à travers cette constance bleue, ce bleu qui laisse également des marques, celui des coups et blessures, avant de voir se refermer les cicatrices.
« Sillon » d’AuDen, sortie le 24 mars 2014 chez Polydor.
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