[Live] Éléphant et TF Jass, l’ouverture éclectique du 14e Träce

Le festival Träce a ouvert les portes de sa 14e édition vendredi 17 janvier au Virtuoz Club de Villeneuve-la-Garenne.
Le coup d’envoi d’une tournée en 11 dates et 11 lieux dans le 9-2 pour mettre sur le devant de la Seine des groupes du cru, jeunes espoirs, en développement ou déjà confirmés.
Avec TF Jass et Éléphant, à l’image d’un festival à l’esthétisme musical débridé qui permettra au plus grand nombre d’apprécier ces révélations locales prenant grand plaisir à jouer sur leur propre terrain.

TF Jass : parfait melting pot(es)

crédit :  Sébastien Poncelet
crédit : Sébastien Poncelet

Le quatuor TF Jass a eu la tâche de donner le La à trois semaines de musique et de groupes éclectiques mêlant rock, pop, folk, chanson française, jazz.
Un coup d’envoi melting pot(es) et melting genres dépeignant parfaitement les sonorités et les riffs prêts à se répandre dans les Hauts de Seine durant toute cette période.
Stéphane et Fabien, deux frères qui ne se ressemblent pas, mais que toutes les musiques rassemblent, se sont entourés de complices engagés et hors pair pour une musique – à tendance jazz, mais pas que – qui nous a prise par la main pour nous emmener délicatement dans de nombreux pays.

crédit :  Sébastien Poncelet
crédit : Sébastien Poncelet

D’inspiration Samba brésilienne en ouverture pour échauffer la salle et les esprits, les rythmes ronds, souples et agréables des instruments des 4 coins du monde viennent souligner la voix très en formes de Stéph, Panama rivé sur la date et voix qui vire à 180°.

Avec une alternance de morceaux acoustiques façon Tuck & Patti, de sonorités hispanisantes encouragées de clappements de mains communicatifs, de rythmes très roots ou très grass nous emmenant tels un Ry Cooder slidant sur les routes poussiéreuses du centre des États-Unis, jusqu’à des accents de sitar nous propulsant en Inde, ce jazz qui fait honneur aux plus grands noms fait assurément le bonheur du plus grand nombre. Et c’est une gageure réussie que de pouvoir de nos jours emporter la sympathie à l’unanimité.


Éléphant : ivoire et carré

crédit :  Sébastien Poncelet
crédit : Sébastien Poncelet

Retour sur la terre ferme avec Éléphant qui tout de strass vêtu nous invite dans son petit cocon frenchy et poppy aux goûts décalés. Avec déjà deux titres bien positionnés dans les playlists des radios branchées et une poignée de clips auto produits qui font le buzz, le duo part maintenant à la rencontre d’un public après avoir battu pavillon dans la cour de récré du net.
Car ils s’amusent sur scène, à l’instar des images, des mots (en français !) et des notes qu’ils produisent.
Le curseur n’est pas toujours identifiable entre la parodie, le second degré, le vintage et autre retour de chaba di doo dah, mais la légèreté et la sincérité du set emporte le public qui se met debout même si les paroles restent souvent assises.

Les toms martèlent, Lisa virevolte, François engage la conversation, les beats se lâchent (mais souvent trop timidement), on prend du sable plein les espadrilles dans cette escapade pop sage et appliquée. On se prend à rêver qu’un « Danse Danse » se fasse piquer par une méduse pour encore plus électriser le groupe, au titre si proche de l’hystérie pour une boîte de nuit. Aller au-delà des clins d’œil aux Concrete Knives et à Arcade Fire pour que l’éléphant massif et maniéré devienne rose et se lâche vraiment dans la savane musicale.

crédit :  Sébastien Poncelet
crédit : Sébastien Poncelet

Retrouvez TF Jass sur :
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Retrouvez Éléphant sur :
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Nicolas Nithart

grand voyageur au cœur de la musique depuis plus de 20 ans