Hermetic Delight – To The Grave To The Rave!!!

Paris. Encore Paris. Toujours Paris. Et puis il y a l’Est et son rock. Son indépendance. Son Hermetic Delight. Plongée en eaux profondes et sombres.

Hermetic Delight - To The Grave To The Rave

Ils nous accrochent dans un cimetière que même les morts semblent avoir abandonné. Ils nous poussent dans un tunnel. Nous éblouissent de lueurs que les arbres ne filtrent plus. Nous cognent dans l’ennui urbain. Puis ils disparaissent. Disparition sous la matière. Disparition sous un son. Une rencontre avec Hermetic Delight peut être celle-ci. Comme elle peut être tout autre tant les possibles semblent accessibles sur leur bande sonore.

Les Strasbourgeois sortaient en octobre dernier leur EP « To The Grave To The Rave!!! » Trois titres. Format court, mais qui vibre la puissante expérience. Car il est question ici d’intensité. De sensations plus que d’émotions. La musique se sent plus qu’elle ne s’écoute. Le voyage en est physique et palpable. Onze minutes et pas une à perdre. Alors le groupe attaque avec force et conviction l’EP, comme chacun de ses morceaux.

Le combat est lancé et s’ouvre par un souffle enjoué et tendu. Ou serait-ce une esquisse saccadée d’un chant démoniaque qui s’offrira sur Lull ? Le son martèle emmené par une guitare au jeu aiguisé.

La batterie percutante s’habille de langueur conquérante sur la très jolie cover de « Gravedigger’s Song ». Au fil des titres, ce qui se déploie pourrait être pesant et sombrer dans l’obscurité la plus amère, mais la voix arrive. Elle arrive et amène avec elle, toute l’apesanteur d’un chant suave, mais habité de tentations. Là ce trouve le mystère d’Hermetic Delight. Dans la rencontre. Dans la danse dans laquelle se livrent ténèbres et palpations aériennes.

crédit : Diren Can Oztemel
crédit : Diren Can Oztemel

Alors oui, l’instant est raisonnant. Mais derrière deux covers, on en redemande. Histoire de se laisser malmener par les mots écorchés qui peuvent naître d’un tel projet.

« To The Grave To The Rave!!! » d’Hermetic Delight est disponible depuis le 18 octobre 2013.

hermeticdelight.com
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Juliette Durand

étudiante en cinéma, arpenteuse des scènes parisiennes et passionnée des musiques qui prennent aux tripes