Girls In Hawaii – Definitely Not dead !

Après avoir vaincu leur Everest, les Girls In Hawaii ont tenu à présenter leur dernier opus au Chabada le 28 octobre dernier.

crédit : Fred Lombard
crédit : Fred Lombard

Aloha. Les Girls In Hawaii restent fidèles à l’étape du Chabada. Uniquement pour la cuisine s’amusent-ils à dire sur scène.
Plus assurément pour le fidèle et généreux accueil qui leur est toujours réservé.
Ces belges aiment le Chabada. Les Angevins leur rendent bien.

Car les Girls In Hawaii, c’est comme un vieil ami que l’on ne voit pas tous les jours mais que l’on est sûr de retrouver avec plaisir, sans lui trouver de changement particulier, en se rassurant qu’il sache se relever des embûches de la vie et même qu’il se bonifie avec le temps.

Après une première partie dissidente et entièrement musicale de Castus, mené par Boris Gronenemberg, batteur de son état et jeune remplaçant de Andy Reinhard ayant quitté le groupe après l’enregistrement de leur 3ème album « Everest », Antoine (Wielemans) et Lionel (Vancauwenberghe) ouvrent la voie et se positionnent à 2 voix sur le devant de la scène pour un grand moment d’échanges.

crédit : Fred Lombard
crédit : Fred Lombard

À scruter les sourires béats, les yeux qui pétillent et les paroles qui sont imperturbablement scandées par le public des premiers rangs, les GIH peuvent se sentir comme à la maison. Pas de petits plats dans les grands mais des retrouvailles heureuses, sincères, où l’on se raconte ce qui s’est passé depuis plusieurs mois, assorti de quelques nouvelles mélodies entêtantes dont on avait déjà pris connaissance sur le net.

On passera sous silence et avec pudeur la peine occasionnée par le décès tragique de Denis (Wielemans), frérot d’Antoine, fondateur et batteur original qui aura valu au groupe cette pause forcée et chaotique de deux ans dont nous ne pourrions leur tenir rigueur.

Passé le premier morceau « Wars », ils plantent le décor sur un poignant « Not Dead », hymne à leur volonté et à la pugnacité de vouloir servir pendant encore quelque temps. S’ensuit un « We are the living » plein de vie et d’espoir, dernier morceau d’une trilogie d’ouverture annonciatrice.

Tantôt énervés, tantôt songeurs, jamais distraits, toujours généreux, les meilleurs titres de leurs trois opus bercent et enchantent le public sous le charme et en osmose avec le groupe. Même si les quatre autres membres se font relativement discrets, Antoine et Lionel se passent le relais aux micros, en solitaire ou en symbiose, en laissant place à leurs frères de chœur qui créent toute la singularité du son GIH.

crédit : Fred Lombard

On pense bien sûr à Jason Lytle des Grandaddy, à David Baker de Mercury Rev ou même parfois à Wayne Coyne des Flaming Lips, mais avec ce « je ne sais quoi » de belge dont le secret d’écriture et d’expression mélodique continue de rendre perplexe et jaloux nombre de groupes qui se revendiquent de la scène indie/lo-fi.

En 20 titres, principalement extraits de leur dernier album, les Girls In Hawaii auront vaincu et convaincu un public qui n’aura jamais été de glace avec le groupe ou en froid avec les nouvelles compositions. L’image de cette Everest en fond de scène n’aura fait qu’échauffer les esprits et les corps et c’est sur un paroxystique « Flavor » joué à guitares rompues avec Castus remonté sur scène pour le dernier rappel que nos voisins et amis belges quittent la scène avec hésitation et regret. On sait qu’on va se revoir, on ne sait pas quand, ils sont là bien calés dans nos cœurs. On leur dit à très vite !

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Nicolas Nithart

grand voyageur au cœur de la musique depuis plus de 20 ans