Trois ans à peine après la sortie de son premier album « Philharmonics », la belle danoise Agnes Obel revient avec « Aventine », onze pistes délicates et épurées, dont le chant volupté et le piano sont les pièces-maitresses.
Intégralement écrit et composé par Agnes Obel, « Aventine » est avant tout un disque poétique, à la magie intacte et conservée de la première à la dernière minute.
Magistralement lancée par un instrumental plein de mystère au piano sur « Chord Left », c’est sur « Fuel To Fire » que commence la pleine invitation. Le chant superbe, entre fragilité et force, galvanise et transcende l’écoute, en jouant des silences et du souffle.
Les cordes et les chœurs n’ont plus qu’à apporter une dernière touche à l’ensemble pour rendre superbe ce qu’on trouvait déjà très beau.
Cristallines (« Dorian »), énigmatiques (« Run Cried the Crawling ») ou douces (« The Curse »), les ballades d’Aventine sont de véritables tableaux riches en descriptions, où se dessine la froideur glaciale des paysages boréaux et où se revivent les mythes et légendes enfouis.
On découvrira également quelques titres plus folkloriques à l’image de « Pass Them By » qui a tous les attributs de l’héritage nordique dans sa narration et son instrumentation tandis qu’on restera fasciné par le sublime « Words Are Dead », ballade lumineuse et gracieuse.
Enfin, avec ses interludes instrumentaux à l’imagerie scandinave (Tokka, Fivefold), Agnes Obel apporte sa lecture du classique, avec une modernité et une créativité remarquables.
Agnes Obel signe un retour aussi marquant qu’envoutant avec un second album au couronnement certain dont la conclusion apaisée sur « Smoke & Mirrors » pleine de charme sonne comme un début de romance au clair de lune.
« Aventine » d’Agnes Obel, sortie le 30 septembre chez [PIAS] France.
