sleepmakeswaves – …and so we destroyed everything

Monotreme, label indépendant anglais fêtant fièrement ses dix bougies cette année est décidément bien doué pour dégoter et signer les perles musicales venues des quatre coins du monde.

sleepmakeswaves - and so we destroyed everything

Dernière trouvaille en date, le quatuor rock instrumental de Sydney, sleepmakeswaves, et son premier album « …and so we destroyed everything » sorti localement le 21 août 2011 et déjà salué par la critique australienne. A cette occasion, le voilà maintenant accompagné d’un album remix « …and then they remixed everything ». Mais attardons-nous ici sur l’original.

Dans la veine d’Explosion in the Sky et de Caspian, Kid et Otto à la guitare, Alex à la basse et Tim à la batterie nous offrent un impressionnant métissage de post rock et d’émotions. Qualifié par certains de rock instrumental mélodique, sleepmakeswaves décrit ses symphonies avec authenticité et intensité, elles-mêmes frottées aux riffs métalliques et autres couches électroniques percutantes.

Il y a sur donc sur « …and so we destroyed everything » cette dualité des genres qui bien loin de se fuir, cherchent à bâtir un projet harmonieux, parfois violent, mais étonnamment chargé d’âmes et d’histoires.

Car tout au long de ce premier disque, une aventure musicale se créé au-delà de nos oreilles, par vagues d’ambiances et de sons. Il y a ces titres en évolution, s’offrant la liberté des minutes comme des noms de pistes. Le premier titre se nomme d’ailleurs « to you they are birds, to me they are voices in the forest ». On écoute définitivement du post-rock et tout doute à ce sujet est bel et bien envolé.
Et si le post-rock raconte une histoire, celles de sleepmakeswaves ont la capacité à nous emmener loin.
Ainsi, ce premier titre oscille entre le jour et la nuit, en rejoignant les ombres avant de rejaillir de ses ténèbres avec une étonnante habileté.

Mon titre favori parmi les huit pistes composant l’album sera « our time is short but your watch is slow », court morceau de trois minutes, donnant à travers sa construction électronique vie à une imagerie mécanique et métallique, de l’horloge à la robotique ancienne.

Tout au long de l’écoute, on ne pourra rester insensible à ces variations d’ambiances, comme celles néo-folk d’ « (hello) cloud mountain »  et « we like you when you’re awkward » ou celle plus contemplative et parfois trip-hop de « now we rise and we are everywhere ».

sleepmakeswaves

Du long de ses 52 minutes, « …and so we destroyed everything » n’a rien à envier aux autres productions du genre, en offrant un mélange qui avant d’être savant nous laisse surtout apprécier la créativité et l’aisance de sleepmakeswaves à composer des hymnes instrumentaux descriptifs et animés.

« …and so we destroyed everything » de sleepmakeswaves, sortie le 2 septembre 2013 chez Monotreme Records.

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sleepmakeswaves.com
sleepmakeswaves.bandcamp.com

Fred Lombard

Fred Lombard

rédacteur en chef curieux et passionné par les musiques actuelles et éclectiques