D’abord prévu pour début 2013, le premier album « Mafia Douce » de Pendentif, hydre bordelaise à cinq têtes et fier défenseur de la pop française, sortira fin septembre.
Pendentif sur douze pistes aimante le soleil et impose l’été comme unique saison. « Mafia Douce » nous offre ses ballades chaudes, souvent sensuelles, parfois frivoles, mais toujours colorées.
On avance dans l’écoute du premier disque de Pendentif comme on se jette dans les grosses vagues. Entre les rouleaux et l’écume, il y a ce courant, celui contre lequel on ne peut pas lutter, et on se laisse porter en toute confiance. Faisons le plein de sensation.
Avec « Riviera »d’abord, premier single à la cool, aux colorations turquoises, toutes voiles dehors, puis avec « Embrasse moi », langoureuse romance pop où Cindy provoque de chauds émois.
Titre éponyme et véritable réussite de cet album, « La Mafia Douce », s’offre à nous à travers un pop-rock malicieux, terriblement accrocheur avec ses riffs tendres et les paroles déclamées avec sensualité par la belle Cindy (Je fais partie de la mafia douce, celle qui t’enlace et qui te touche).
« Ondine » puis « Boulevard du Crépuscule » prendront quant à eux une direction plus synth pop, une électro décomplexée flirtant avec la chaleur et les vapeurs. Euphorisant.
Au beau milieu, « Panache » se servira une belle part de pop, saupoudré de new-wave et de surf music, rappelant l’orientation d’autres groupes francophones allant d’Aline à Granville.
On en vient au premier single les ayant révélé avec « Jerricane », pop détendue aux textes soufflés de légèreté, avant ce « 1er Juillet », pop brulante où Cindy et Benoît chantent en chœur une ballade énamourée, entre charme et rêverie.
Parlons aussi de « Pendentif », cet autre titre au démarrage électropop impeccable et aux couplets-récits rappelant forcément Lio sous fond d’amour, encore et toujours.
Dans une veine twee pop, Pendentif s’engouffre sur « God Save La France », poussée par le chant de Benoit sur les couplets comme par un jeu de guitare léger comme une brise de vent, et rejoint sur les refrains par Cindy avec qui le couple vocal semble plus que jamais fonctionner à merveille.
Il ne nous reste alors plus que deux pistes à découvrir. « Voltige » d’abord met en avant le chant hypnotisant et cristallin de Cindy sur des textes gentiment taquins. Couplets sensuels, la chaleur ne quitte pas Pendentif d’une semelle, elle lui colle à la peau.
Conclusion sur « La Nuit Dernière », à la construction plus club, comme un remix électro au groove et au beat appuyés, comme un doux hommage à Daho et à cette pop française d’une autre époque que les « petits nouveaux » ont souvent prise pour modèle. Dernier moment hypnotique d’un bel album dédié à l’été et à ses déclinaisons.
En bref, « Mafia Douce » est un album pop, tout sourire, à placer sous le signe du soleil, décomplexé et vivant. Un disque qu’on aurait aimé entendre tout au long de sa saison estivale pour danser sur la plage, en liberté.
« Mafia Douce » de Pendentif, sortie le 24 septembre 2013 chez Discograph.
