Scanners – Love Is Symmetry

Troisième album des Londoniens de Scanners, « Love Is Symmetry » s’inscrit clairement dans la lignée d’un Metric voire d’un Garbage. Mélange adroit entre l’indie rock et l’électro, « Love Is Symmetry  » repose autant sur le chant de Sarah Daly, sachant se rendre aussi tendre que psychologique, que sur cette construction instrumentale souvent électronique et parfois acoustique.

Scanners - Love Is Symmetry

Démarrant sur l’éponyme « Love Is Symmetry », c’est d’abord sur des rythmes torrides que commence la découverte du disque suivi d’un « Control » à grand renfort de synthés accompagnant un chant lui aussi électronisé. Pour le moment, on est encore loin du coup de cœur.

Il faudra attendre pour ma part ce revers acoustique des Scanners, laissant plus de place à une certaine forme de poésie et de charme, pour que je me trouve enfin emballé par le projet.
Avec « Mexico », ballade pop folk vivante suivi de l’excellent « Charmed Life », une pop à tomber enlevée par un chant à la Nancy Sinatra plein de grâce.

En en venant un rock aux riffs particulièrement bien posés sur « My Street Are Always In The Shade », l’ambiance redevient électrique et c’est là qu’on commence à vraiment croire en cet album.

On s’accordera alors une pause béatifiante sur le très aérien « State of Wonder ». Les violons sont de sortie, ils avaient vraiment tout prévu ! Un moment spirituel et angélique inattendu sur ce disque.

Puis les larsens reviennent, les amplis saturent et derrière les chœurs angéliques de « When They Put Me Back Together They Forgot To Turn Me On », le rythme syncopé de la MPC ne s’arrête plus. Sarah devient hystérique et part alors dans un screamo assez violent et torturé. Mais où vont-ils nous emmener maintenant ?

Vers du folk… quoi de plus évident, non ? C’est en effet, à notre grande surprise que le projet nous ramène comme des vagues sur le rivage vers un de ces beaux moments de douceur pop folk dans lesquels Scanners décidément excelle sur « A Smile On Both Your Faces ».

Et comme on s’y attendait, ce moment ne dure que l’espace d’un titre. « I Couldn’t Help Myself » électrise « Love Is Symmetry » et impose ses accents électroniques couplés à une batterie en fanfare, quand sur « Side Effects », le jeu indie pop du quintet londonien s’enrichit et culmine sur les hauteurs des dernières notes de piano.

On poursuit les dernières minutes sur un « Today Is The Tomorrow That They Promised Yesterday » plus complexe et obscur avec ce chant entêtant avançant en compagnie de ces ambiances synthétiques pour le moins inquiétantes. Ambiances pourtant aussi déroutantes qu’hypnotiques.

Scanners conclue sans risque sur le plus conformiste « One Problem Always Changes To Another », véritable tube d’un album qui en compte un certain nombre. Le riff est constant et reste en tête, le chant est assuré et on sent alors que le groupe sera prêt pour défendre ce disque sur scène.

Scanners

Jouant l’alternance des rythmes et des ambiances sur son troisième album, Scanners joue dans un registre risqué, qui pourra surprendre, au pire perdre l’auditeur non averti, malgré d’excellents singles pris individuellement.

« Love Is Symmetry » de Scanners, sortie le 11 juin chez Dim Mak Records.

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dimmak.com

Fred Lombard

Fred Lombard

rédacteur en chef curieux et passionné par les musiques actuelles et éclectiques