Sorti en octobre dernier, « Grand Voyageur », premier album des Montréalais de Fire/Works est un album rythmé par les courants froids, comme une danse habile sur un lac gelé craquelant.
À placer entre Lord Huron, Matt Epp et Patrick Watson, Fire/Works épouse les ambiances de grands espaces et des territoires inhabités ou inconnus.
Fire/Works résume la complicité née au coin du feu entre les deux compères multi-instrumentistes, Jonathan Peters et David Lagacé, dans un chalet coupé du monde extérieur.
Peters et Lagacé nous parlent de la suffisance de leur installation isolée (Heïma) et invitent l’imagerie du marcheur canadien (Bare Skin), courant les miles parmi les pins enneigés comme celle du capitaine de navire, ayant perdu le pied terrien (Out At Sea).
Parfois très simples, les textes du duo canadien parviennent grâce à leur interprétation chaleureuse à nous dérouter de ce cap pour nous faire profiter d’une instrumentation porteuse d’un imaginaire sauvage (Love).
Je suis tombé sous le charme de deux titres essentiels sur ce premier long courrier musical, l’éponyme Grand Voyageur, folk doux, dont les chœurs cherchent les étoiles et Some Beautiful, folk pop à l’invitation progressive, et à la course possessive.
Des veines d’un folk intimiste, Grand Voyageur se laisse glisser avec bienveillance vers une pop pure rythmée par le chant vertigineux et chaud de Jonathan Peters, épousant la poésie honnête des textes de Fire/Works.
« Grand Voyageur » de Fire/Works est disponible depuis le 20 octobre dernier.
fireworksband.com
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