Rencontre avec KiD WISE

J’ai rencontré pour indiemusic l’un des talents de demain, à qui je promettais déjà un bel avenir lors de la sortie de we are indie XII auquel le musicien prenait part il y a quelques mois avec son premier single « Kid ».
Entre la formation d’un groupe pour défendre son projet scéniquement et ses envies futures, j’ai voulu faire mon curieux afin d’en savoir plus sur ce projet singulier et positif venu tout droit de Toulouse. Son nom, Augustin Charnet alias KiD WISE.

crédit : Claire de la Plaza
  • Bonjour Augustin, tu es à l’origine de Kid Wise. D’ailleurs doit-on écrire Kid Wise ou Kidwise car on trouve régulièrement les deux ?

C’est précisément KiD WISE. Et puis bonjour, en effet.

  • Quels sont tes rôles dans KiD WISE aujourd’hui ?

Chanteur, pianiste, synthétisateur (mot inventé pour l’occasion), papa, maman, grand gourou et enfant sage.

  • Que défends-tu dans tes textes ? La sagesse, un hymne à la jeunesse ou d’autres choses ?

Au début de ce projet, je défendais par mes textes une jeunesse éternelle, libre et sauvage.
La chanson Kid en est la parfaite illustration. Mais mes pensées évoluent, nos prochains enregistrements en rendront compte.
La sagesse, quant à elle, est une mystique qui depuis toujours occupe mes actes et pensées. C’est principalement dans ma musique qu’elle s’exprime.

  • KiD WISE serait de la néo pop progressiste selon la page Facebook de ton projet. Qu’est-ce que tu entends derrière cette appellation musicale un peu obscure ? Quelles influences musicales dépeints-tu dans le choix de cette « néo pop progressiste » ?

Néo Pop Progressiste, c’est la dénomination clairement pédante et volontairement obscure que j’ai choisie pour qualifier notre musique. Pour t’éclairer, c’est le souhait de produire une musique novatrice, alliant le charme de la pop à la profondeur du progressif.
En deux mots, juvénile et sauvage.

  • KiD WISE reste-t-il aujourd’hui un projet solo ou celui d’un groupe comme ce fût le cas avec ton précédent groupe WYSE ?

KiD WISE était au commencement mon projet solo, fondé en mai 2012. Je produisais une musique entièrement électronique, s’apparentant à la scène chill/ambient actuelle. Puis, face au joli engouement que ça a provoqué, j’ai souhaité porter ce projet sur la scène. Je me suis donc entouré de musiciens, de frères. Nous avons retravaillé les compositions et reconstruit une image nouvelle. Aujourd’hui KiD WISE est un groupe à part entière.

  • Tu étais samedi au Batofar de Paris pour le premier concert avec ton groupe formé autour de KiD WISE. Comment ce concert parisien s’est-il passé, y’avait-il du monde présent et quel retour as-tu eu de cette première soirée ?

C’était un moment superbe, pur et intense, comme toutes les premières fois. La réaction très positive du public nous a charmés, et motivés pour la suite. Une belle soirée.

  • Comment as-tu réuni des amis musiciens autour de ton projet et qu’est-ce qui vous fédère autour de KiD WISE ?

Je me suis entouré d’un ami proche, Vincent, avec qui j’avais eu divers projets. Et puis la musique, c’est aussi de belles rencontres. Léo, Théophile et Florent. Une entente et une confiance parfaite règnent entre nous. C’est à mon goût le critère le plus important dans un groupe, plus encore que le niveau des musiciens. Afin de produire une musique sincère et touchante. KiD WISE est une vraie famille, et j’espère qu’on aura pleins d’enfants !
Quant à ce qui nous motive, je pense que c’est une volonté collective de faire évoluer la musique, casser les codes et surtout faire mentir les éternels nostalgiques du « c’était mieux avant ».

  • Y’aura-t-il d’autres concerts à venir bientôt pour KiD WISE ?

Un showcase est prévu fin décembre à Toulouse. Les concerts débuteront réellement début 2013. Si nous ne sommes pas tous morts, nous avons quelques dates de prévues, notamment avec nos amis Divine Paiste, Spartes et Noir Cœur. Tout ceci est précisé sur notre page Facebook.

  • On a déjà pu découvrir plusieurs reprises que tu as joué au piano (dont une d’Hyphen Hyphen et deux de Woodkid, avec qui tu partages une tessiture vocale relativement proche), pourquoi avoir choisi de reprendre ces artistes et y aura-t-il d’autres reprises à l’avenir ?

Depuis tout petit, j’adore les cover. J’ai la chance d’avoir une bonne oreille qui me permet de retranscrire à peu près tout à la première écoute. J’aime montrer par mes reprises comment la musique est variable, comment son esthétique peut changer selon l’univers et l’originalité du musicien, qui la façonne à son image. Les reprises expriment la perpétuelle évolution de la musique, comme le montre ce projet fou des Quatre Saisons de Vivaldi revisitées par Max Richter, par exemple.
Atlas de Hyphen, c’était ma façon à moi de leur montrer à quel point je les aime. Et puis reprendre leur musique avec simplement un piano, c’était un joli challenge, je me suis beaucoup amusé. Quant à Woodkid, c’est comme un père spirituel pour moi. Je me sens très proche de son art, qui m’a beaucoup inspiré. C’est presque naturel pour moi de jouer ses chansons, j’ai appris l’entièreté de son répertoire.
Il y aura certainement de nouvelles reprises, tu en seras le premier informé !

  • Dans tes vidéos, tu t’illustres avec beaucoup de talent au piano. Quand as-tu commencé à en jouer et depuis quand composes-tu tes propres morceaux dessus ?

Le piano m’accompagne depuis toujours. C’est ma plus grande histoire d’amour. J’ai commencé à l’âge de cinq ans, mes pieds ne touchaient pas le sol, mais je dévorais déjà des petits cahiers de Bach et Haydn. Aujourd’hui, ma passion est intacte.
J’ai composé très tôt, je me souviens appeler fièrement mes premières pièces des « inventations ». J’avais huit ou neuf ans. J’ai écrit mes premières chansons à douze ans, je les ai toujours, mais c’est classé secret défense !

crédit : Claire de la Plaza
  • Plus largement, quels instruments pratiques-tu et quels autres instruments aimerais-tu maitriser à l’avenir ?

L’univers des touches noires et blanches me prend déjà assez de temps pour me permettre d’extrapoler mes recherches. L’étude du piano et des synthétiseurs offre une possibilité infinie de directions à prendre, de mondes à découvrir et d’océans à traverser.

  • Avec quels artistes aimerais-tu collaborer ?

Jonsí, pour la rencontre de nos deux univers, et puis pour pleurer dans ses bras.
Woodkid, pour un titre qui changerait le monde.
Keith Jarret, à deux pianos, pour une improvisation endiablée.

  • Parmi tes projets à venir, la sortie d’un premier EP est-elle envisagée ou envisageable ?

Nous avons, en effet, un grand projet, qui se réalisera courant 2013. Mais nous sommes tenus au secret, je ne t’en dis pas plus pour le moment.

crédit : Lully and Ronis
  • Le mot de la fin ?

Soyez sages.

kidwise.bandcamp.com
soundcloud.com/kidwise
facebook.com/JESUISKIDWISE

Fred Lombard

Fred Lombard

rédacteur en chef curieux et passionné par les musiques actuelles et éclectiques