My Head Is An Animal : la perfection musicale ?

D’ores et déjà sorti et encensé en Islande puis aux États-Unis, My Head Is An Animal fait aujourd’hui son entrée chez nos disquaires. Le sextuor présente donc officiellement son premier album à un public que je sais déjà conquis. Comment ne pas l’être avec des compositions aussi réussies, un jeu de voix parfaitement animé – par un couple Nanna – Raggi attachant – et un univers aussi chaleureux ?

Lors d’une précédente chronique, j’évoquais la toute-puissance des productions islandaises et la position de dauphin tenue de façon légitime par les Nord-américains. Le Canada exportait alors Le treizième étage, le premier album solo de Louis Jean Cormier. Aujourd’hui, l’Islande démontre avec force l’inégalable qualité de ses artistes avec My Head Is An Animal et met en évidence sa supériorité.

Gagnant du célèbre concours national Músíktilraunir, Of Monsters And Men nous offre aujourd’hui un album somptueux, d’un folk savoureux ! Si nous étions nombreux à profiter des Little Talks et autres titres de cet album – parfait ! – depuis quelques mois, la sortie nationale du 12 titres ce lundi nous rappelle agréablement les mélodies ultra efficaces de Nanna Bryndís Hilmarsdóttir and Co’ – si toutes fois elles étaient sorties de vos playlists.

Définir le titre phare de cet album, c’est se diviser : il est évident que certains ne pourront dévaloriser Little Talks, à l’origine du succès du groupe. Il s’agit tout de même d’un titre entrainant au refrain marquant. Du cuivre en soutien des voix charismatiques d’Of Monsters And Men, une configuration qui s’avère être très efficace !
Dirty Paws
se place également en tête et dispose du soutien d’un large public. L’ouverture de l’album suffit à ranger le disque sur l’hôtel des incontournables indie’. Les guitares mènent un thème lourd et impactant, le titre est candidat de façon légitime.
Il y a aussi King And Lionheart ! De loin le titre qui m’a le plus happé dans le monde coloré des islandais. Quel refrain ! Immersif au possible, lourd, presque martelé et sublimé par la voix de Nanna très bien doublée par son compatriote, il gagne aisément son statut de pilier d’un album pépite.

My Head Is An Animal dynamite la sphère indépendante, ennoblit le folk orchestré et ne déroge pas à la règle en se positionnant une classe au-dessus, comme toute exportation islandaise.
L’album s’écoute, se réécoute et ne lasse pas. Une véritable pépite au compte d’un sextuor à suivre.

ofmonstersandmen.is

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Rémi Deleo

Disquaire et chroniqueur repenti, aujourd'hui blogueur et chineur à proies multiples - et des fois, je rechute.