Malo, en quête d’identité

Sorti le 27 août dernier, le premier EP de Malo, alias Malory, Caennais de 18 ans rappelle sans hésitation les débuts du Clermontois Zak Laughed.

Un talent séduisant, un joli brin de voix de jeune adulte, ni frêle ni effacé, posé sur un univers mature certes un peu confus.

Jouant l’alternance entre des pop songs apaisantes en anglais sur Freedom façon Angus Stone, et d’autres en français avec Dormir Dehors et Mon Cœur de Pierre, entre Monogrenade et Jean-Louis Aubert, qu’il est difficile de donner une définition, sinon perfectible de la musique jouée par le jeune talent normand.

Sur des sentiers plus inattendus, Crazy Mind nous y mènera avec un pop presque trip-hop où la voix se fait larsen. Osé.

Enfin, Day to Day, dernier titre de l’EP tendant sur la fin vers le psyché, aidé par un orgue blues vaporeux, ne prolongera pas jusqu’au bout mon plaisir de l’écoute de cet opus par la cohue sonore provoquée. Quant au remix du même titre, dans une veine dubstep plus agressive, je passe mon tour.

Malo réalise un premier EP composite où se croisent de belles ambiances, mais qui comme l’huile avec l’eau ne parviennent malheureusement pas à conclure une belle et heureuse union. Le talent est là, mais s’il y a un choix à faire, il concerne bien l’univers musical où la ligne directrice manque.

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Fred Lombard

Fred Lombard

rédacteur en chef curieux et passionné par les musiques actuelles et éclectiques