The Paper Kites, l’évasion à l’état pur

Un groupe au nom évocateur, réunissant la sincérité du folk et la douceur de la pop. Groupe australien qui évoque pourtant les grandes plaines américaines, The Paper Kites nous balade tendrement dans des chansons mélancoliques à souhait. Comme ils le disent eux-mêmes, seule importe la musique : « we’re The Paper Kites, we play songs ».

Sur « Woodland », la pochette parle d’elle-même : la forêt est le fil conducteur de cet EP, les titres et les ambiances s’y rapportent. A l’écoute des chansons, il est obligatoire pour moi de faire le rapprochement entre eux et The Shins et leur sublime album « Wincing The Night Away ». À tel point d’ailleurs que j’ai l’impression de me retrouver quelques années en arrière lors de la sortie du film « Garden State » comme si The Paper Kites aurait pu en être la BO parfaite. Tout me plait dans cet EP : cette mélancolique douceur, cette sensibilité dans les accords comme si chaque émotion se retrouvait dans chaque mot.

Morceau phare de l’EP, « Featherstone » est le titre qui m’a ouvert à l’univers du groupe (J’en remercie Hippolyte Prigent). À lui seul, il résume parfaitement l’univers du groupe. Les paroles y sont simples, mais justes, et nous invitent à l’évasion du cœur. Les autres titres sont peut-être moins mélancoliques, mais gardent cette touche d’évasion et même de gang avec « Willow Tree March » comme hymne. Le bijou « The Mortal Boy King » clôture l’EP avec la voix cristalline de Christina Lacy. Une chanson si simple, mais si puissante par l’émotion qui s’y trouve. Leur son est là : qu’importe le morceau, qu’importe le thème, la sincérité avant tout.

thepaperkites.com.au

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Sylvain Bontoux

Photographe et musicien, pour des chroniques et des rencontres pleines de bonne humeur et de naturel.