Brave Bird : nouvelles têtes et grands espoirs.

Montréal continue d’être un fameux point de passage sur les tournées de groupes nord-américains en quête de reconnaissance. La métropole attire les talents les plus divers et ce mois-ci, la fine fleur du renouveau emo américain s’arrête pour faire profiter du meilleur.
Rencontre avec des ultras prometteurs Brave Bird d’Ann Arbor à l’occasion de leur show en première partie de Dowsing.

  • Vous êtes  la nouvelle signature du label Count Your Lucky Stars. Un label qui monte ces derniers temps. Comment avez-vous réussi à signer avec eux ?

On a beaucoup joué dans l’État du Michigan ces deux dernières années. Aussi les blogs ont joué un rôle très important dès que notre première démo est sortie…  C’est grâce à ça que Keith, du label Count Your Lucky Stars, a entendu parler de nous et a été très encourageant. Ce n’est que cet été que je l’ai enfin rencontré ceci dit.

  • Peux-tu me parler de l’histoire du groupe ?

Mark (batterie) Mike (bassiste) et moi sommes tous les trois étudiants à l’université d’Ann Arbor dans le Michigan. Je  suis allé étudier à l’université pour pouvoir rencontrer d’autres musiciens. On se retrouvait souvent à la même salle de concert où des groupes énormes passaient. Deafeaters par exemple.
J’étudiais dans le département d’ingénierie. Au départ, je me suis concentré sur l’étude de l’électronique puis ensuite ingénierie informatique puis autre chose encore… Moi et Mark sommes encore étudiants pour l’instant. Ces changements sont surtout dus à mon envie d’accommoder ma scolarité avec ma passion. Je dirais que le groupe a démarré en 2010, mais ce n’est devenu du sérieux que l’année dernière.

  • Je sais qu’il y a une réflexion de fond derrière les titres de groupes emos. Mes deux chansons préférées de votre EP sont Scare Enough et Tire Enough.  Est-ce qu’il y a un concept derrière tout ça ?

(air très gêné) Je ne sais pas vraiment dire. C’est quelque chose qui n’est pas vraiment intentionnel mais…  enfin.. ça a surtout à voir avec cette idée de ne pas « être assez ».

  • Vous êtes en ce moment en pleine tournée avec Dowsing.. .

(se reprend) Oui, c’est notre première tournée. Dowsing a sorti son EP à peu près en même temps que le nôtre, à la différence que le nôtre fut enregistré dans mon sous-sol. Il y a une vraie différence de son… C’est notre toute première tournée et on a la chance de le faire avec des amis. C’est une expérience fantastique.

  • Ça correspond à l’idée que l’on peut se faire cette nouvelle scène emo américaine. On dirait que tout le monde collabore et s’entraide.

Ce qui se passe en ce moment est assez unique, comme une sorte de revival.  Nos fans sont des gens extrêmement loyaux ; si tu entends parler de Braver, tu entendras parler de Dowsing, si tu entends parler de Snowing, tu vas vite connaître d’autres groupes.  Il y a en ce moment une tonne dans les groupes dans le Midwest. On a la vingtaine et on veut jouer… Mais le DIY ne marche pas tant que tout le monde s’aide et s’entraide. C’est ainsi que l’on peut se retrouver à Montréal alors que nous sommes à peine connus. Notre tourneur David de Back From Outer Space nous aide et va même nous laisser dormir chez lui ce soir… Cette entraide est quelque chose d’incroyable, oui.

  • Et le futur pour Brave Bird ?  Vous allez bientôt enregistrer un véritable album.

Ouais.  Nous rentrons en studio à la fin de la tournée pour enregistrer au Minx Studio. Tous les week-ends, notre groupe s’enfermera, car  la semaine notre bassiste travaille. L’album devrait sortir en septembre si tout se passe bien…


Peu après cette interview, le groupe va monter sur scène pour une véritable démonstration de force. L’EP proposé en téléchargement libre par le label ne montre qu’une facette d’un groupe qui a déjà vraiment évolué.
Si Chris, le chanteur semblait sympathique, mais fatigué et peu enclin à donner une performance, le voilà transformé en véritable bête de scène.
Le groupe appuie une solide rythmique avec des basses saturées et la batterie en véritable instrument (et pas seulement comme soutien).
Les mélodies sont excellentes et nous feraient presque attendre la fin de l’été avec impatience.

bravebird.bandcamp.com

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Cyril L'Allinec

chroniqueur globe-trotteur entre Montréal et Paris