Dog is Dead, reçu haut la main

C’est décidément une histoire d’animaux : un chien mort, une armada de renards, et des chasseurs de daims.

Explication : prenez la malice pop d’un Deerhunter, et mariez-la avec les harmonies forestières des Fleet Foxes, et vous obtenez Dog is Dead !

Après deux EP encourageants,  le quintet de Nottingham se décide enfin à entrer dans la cour des grands avec ces deux nouveaux titres. Les premiers singles « Glockenspiel » et « River Jordan », présentaient déjà de belles qualités : des passages qui s’emballent, de jolies harmonies…

Mais le nouveau single « Hands down », passe à l’étape supérieure. Ce titre a tout : des chœurs vertigineux qui sortent de nulle part, une basse ronflante et moelleuse, un refrain chorale irrésistible et un solo enivrant. La filiation avec Fleet Foxes est notamment évidente lorsque la chanson s’arrête brusquement pour s’envoler dans un break vocal psychédélique avant de rattraper l’auditeur aussi sec.

On jurerait d’ailleurs avoir affaire à un groupe américain, dans la mesure où nos petits Britons s’inscrivent davantage dans la droite lignée du rock indé US, celui qui donne l’impression d’explorer de grands espaces en même temps que le groupe explore sa propre musique, plutôt que dans ce qui se fait actuellement outre-Manche.

On a ainsi l’archétype du groupe ambitieux, qui n’hésite pas à prendre des risques. C’est d’ailleurs dans cette formule qu’ils sont le meilleur, le deuxième morceau du disque étant quant à lui beaucoup plus propret et de fait moins intéressant.

Si les Anglais parviennent à tenir ce rythme sur un album entier, nul doute qu’on entendra parler d’eux. A suivre de très près donc.

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Sébastien Weber

chroniqueur attaché aux lives comme aux disques d'exception