Red Is Dead… is it ?

Red Is Dead est un groupe parisien qui dénote du reste de la scène parisienne de par leur humour et leur état d’esprit. Drôles, enjoués et sympathiques, les trois garçons des Red Is Dead ont tout pour se faire connaître. Avec des morceaux accessibles à tous, et en nous proposant un excellent moment de détente en concert, ce « petit » groupe mérite toute notre attention. Nous avons réussi (sans grandes difficultés, car ils restent proches de leur public) à interviewer Sacha, qui, à l’image du groupe, a su répondre avec brio à nos questions.

  • Pour commencer, pouvez-vous vous présenter brièvement ?

On est Red Is Dead, un jeune groupe de Punk’N’Roll, prêt à se donner corps et âme pour le rock et notre public, surtout corps ! On est trois potes ; guitare, basse, batterie, la formation punk parfaite de par son équilibre et son partage de recette !

  • Qui a eu l’idée de créer le groupe ? Comment se passe son évolution ?

Tibo et moi ! D’ailleurs, pendant 2 3 mois, on n’était que tous les deux avec seulement deux titres : Chuck Chuck Chuck et un détournement de l’inspecteur Gadget. Au bout d’un moment, on s’est rendu compte qu’une batterie pour un groupe de Punk, c’était pas une idée si folle que ça alors on a commencé à chercher ! Maxime, un de mes potes d’enfance et pas mal pote de Tibo était non pas batteur mais propriétaire d’une batterie, avantage non négligeable ! On lui a donc fait passer une pseudo audition et on l’a pris ! Faut dire que c’était chez lui et ça aurait fait bizarre de virer un mec de sa maison ! Ensuite, on a beaucoup travaillé ! Plus que dans toute ma scolarité, pas dur mais quand même ! Maxime et moi, on partait de rien : jamais eu de groupe et jamais vraiment joué ! Heureusement, Tibo était là pour nous apprendre, nous montrer où mettre les doigts, comme il l’a toujours fait avec moi-même avant le groupe, faire de nous un vrai groupe quoi ! L’avantage c’est qu’on a des compos spontanées et simples, pas de prise de tête ; si ça sonne on va pas passer 35 jours à rajouter des fioritures ! On est là pour s’amuser ! Aujourd’hui, on a une quinzaine de morceaux !

  • Les critiques ont l’air de vous apprécier, d’ailleurs Pierre, animateur sur OUI FM pour l’émission Bring the Noise a dit : « Ecouter du Red Is Dead, c’est être en avance sur son temps. », quel effet cela vous fait-il ?

Plaisir ! Surtout venant de Pierre qui est un des animateurs les plus ouverts de la bande FM ! Il a une culture assez large et donc beaucoup de points de comparaison avec ce qui se fait aujourd’hui ! S’il dit ça, c’est qu’il le pense ! Et qu’on lui a offert du Ruinart Rosé, mais ça ne doit pas vraiment jouer !

  • Racontez-nous l’histoire de votre chanson « Tu veux faire du rock ». Dans quelles circonstances a-t-elle été écrite ? Quelle signification a-t-elle pour vous ?

Comme tout groupe, on a évidemment envie de jouer devant plein de gens et pour ça il faut de la visibilité ! Hors quand on fait de la musique, outre internet, c’est quand même la radio qui contrôle le truc ! Le problème de beaucoup de groupes français aujourd’hui, c’est cette histoire de quota ! En fait si tu chantes pas en français, tu es considéré comme un groupe étranger, au même titre que les Guns ou Mariah Carey qui est physiquement un groupe toute seule ! A moins de révolutionner le monde de la musique, t’as plus de chance d’être diffusé si tu chantes en français et on a fait une chanson là-dessus ! Pour moi, elle représente quelque part une certaine mort de la scène française, je vois beaucoup de groupes en live qui mériteraient 30000 fois plus de passer en radio que Pep’s ! J’ai connu de très très bons groupes qui ont galéré 10 ans et ont splitté parce qu’a 35 ans faut commencer à trouver un boulot ! Même si à cet age-là, t’es plus très loin de l’héritage ! On s’est dit que ce serait marrant de se foutre de ce « système » avec leur propre arme : la souveraine langue de Molière !

  • « Kentucky » semble être la chanson phare du groupe, qu’en pensez-vous ?

C’est vrai qu’elle fonctionne bien ! Elle te reste dans la tête comme un immigré en France, longtemps ! Et c’est très bien, dans les deux cas ! C’est une chanson sur ce merveilleux État qui regorge de cow-boys et de whisky ! Cette chanson a un très bon riff et un refrain très dynamique avec un charley qui fait bouger tout le monde ! Puis les paroles sont complément débiles et ça, ça nous fait marrer : « If I was in Kentucky i’ll grow a big moustach, Kentucky, Kentucky, Kentuckiss my ass ! » Dans cette chanson, il y a un truc sympa aussi ; c’est quand Maxime imite le cow-boy, Hiiihaaa ! En fait, il fait toujours plein de bruits dans les chansons, ça parait débile parce que déjà ça l’est, mais ça apporte énormément ! Après on a Chuck Chuck Chuck que les gens aiment bien, ils gueulent les Chuck Chuck Chuck au début de chaque phrase de couplet ! Et nous, ça nous repose la voix ! C’est bien !

  • En parlant de Chuck Chuck Chuck, nous pouvons noter une référence à Chuck Norris, une passion pour ce gars ?

Justement, la fameuse chanson fondatrice du groupe dont je parlais juste avant ! Quand on regarde l’histoire du monde, chaque période a connu ses héros : Charlemagne, Vercingétorix, le T Rex, Albator, Graroque, très populaire au temps des hommes préhistoriques et plein d’autres ! Au jour de maintenant, il me semblait que Chuck faisait partie intégrante de ces légendes ! C’est quand même un mec qui se bat à main nue contre des fusils à pompe, qui peut se transformer en aigle et en ours, qui a été prof de math en ZEP au Texas, bref le gars mérite cette chanson ! Et pour les curieux, RID entertainment conseille plus que vivement Forest Warrior, un classique du genre !

  • En live, vous avez une tenue particulière, comment pouvez-vous nous expliquer ce choix ?

Ça vient du nom du groupe ! Red Is Dead est une référence à l’un des meilleurs films d’horreur de tous les temps, même si on est quasiment les seuls à le penser ! Dans ce film, le tueur s’appelle Youri, c’est une pourriture communiste dixit le mec dont le chat s’est fait tuer ; description pas vraiment objective donc. Il est habillé en bleu de travail, en masque de soudure et tue à la faucille et au marteau ! Pour les photos, on a mis le costume complet mais sur scène, on s’est vite rendu compte que les masques nous empêchaient de voir, de parler et de respirer, ce qui compromettait pas mal le show ! On s’en tient donc aux bleus, enfin quand Tibo arrive à retrouver le sien ! Mais non, c’est pas de la mauvaise volonté ! En plus, être vêtu ainsi donne une vraie unité sur scène ; un petit décalage BTP qui est le bienvenu !

  • Dans le groupe, qui est le plus bavard ? le plus en retard ? le plus timide ? le plus drôle ?

Alors là ! La seule chose que je peux te dire, c’est que le plus en retard, c’est Maxime, qui pense que l’heure de début de répète, c’est l’heure a laquelle il doit partir de chez lui. Sinon je pense qu’on parle tous en même temps, ce qui nuit souvent à la communication !

  • Pour vous, faire partie d’un groupe, ça aide avec les filles ?

Évidemment, c’est quand même un truc qui s’est sur-vérifié ! Mais tu connais l’expression, c’est l’exception qui confirme la règle ? Et bah c’est nous ! En fait, la seule personne qui a du succès dans le groupe, c’est Domino Croute, notre tête de renard empaillée ! Le nombre de photos de lui avec des filles, trois ou quatre en même temps des fois… Faut croire qu’il doit avoir ce coté fougueux et rempli qu’on n’a pas ! Après, on a pas vraiment besoin de ça, parce que d’une, il y a internet et de deux, on a tous des copines, surtout Maxime qui sort avec ma cousine ! Enfin, surtout au moment où je suis en train de te répondre ! Cette interview est un temps T !

  • Quels sont vos projets au cours des prochaines semaines, des prochains mois ?

On vient de sortir notre EP, que l’on peut commander sur le Facebook en digital (http://www.facebook.com/redisdeadband) et un touchable par mail (redisdeadrockband@gmail.com) pour la somme de 3 euros, soit deux litres de sans plomb 98 ! Donc, maintenant le projet, c’est de faire des concerts, de se balader un peu partout en France et pourquoi pas de se faire un nom ! D’ailleurs, toi, lecteur n’hésite pas à nous booker dans ta région ! On viendra ! Sinon, on pense se mettre sérieusement au poney ball, c’est un mixe de polo et de volley ball, c’est pas évident, surtout de faire smasher le poney, mais c’est passionnant !

  • Et pour conclure en beauté, vous avez un slogan plutôt révélateur et surtout véridique « Plus vous êtes bourrés, mieux on joue », d’où vous vient-il ?

D’un sens de l’observation aiguisé !

  • Merci Sacha
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Sabrine Khinibilla

Chroniqueuse passionnée et découvreuse de nouveaux talents.