God save The Twins, le rock anglo-parisien n’est décidément pas mort.

The Twins, c’est quatre potes d’enfance bercés par le blues, la pop anglo-saxonne et le rock d’aujourd’hui mais surtout d’hier.
The Twins, c’est également quatre gars parisiens d’origine anglo-saxonne qui ont naturellement choisi d’écrire leurs titres dans la langue des Beatles et de Mick Jagger.
The Twins, c’est une musique qu’on aurait pu sortir d’une malle à vinyles du milieu des années 70.
The Twins, c’est aussi un groupe qui envoie furieusement sur scène, avec un set live puissant et maitrisé, qui montre que décidément le rock n’est pas prêt de mourir.
The Twins, c’est enfin l’histoire des jumeaux, Douglas et David, respectivement bassiste et guitariste du groupe.

Rencontre avec l’un des jumeaux, Douglas pour parler autour de la sortie du premier EP du groupe.

de gauche à droite : Douglas (basse), Joseph (batterie), David (guitare) et Pascal (guitare et chant).
  • Salut Douglas. Tu fais partie du groupe rock parisien The Twins. Tu peux m’en faire une petite présentation ?

On a commencé à la rentrée scolaire 2007, ça fait 3 ans que le groupe existe. On se connaissait tous du collège, où on en était en section internationale anglaise. On a en commun d’être bilingue et d’avoir chacun un parent anglais ou américain.
On a une formation de rock n’ roll classique, deux guitares, basse, batterie.
Pascal chante principalement, David et moi faisons les harmonies.
Si je devais décrire notre approche de la musique, je dirai qu’on est des obsessionnels de la mélodie. Et qu’on fait du rock n’ roll au sens le plus riche, avec tout ce que ça comporte d’influences blues, soul et folk.

  • Si tu devais citer les influences les plus marquantes au niveau musical qui ont poussé à la construction du son de The Twins, ça serait quoi ?

Hum, alors notre son, c’est quelque chose qu’on va essayer de faire évoluer en fonction des différentes chansons qu’on va faire. A chaque intention de chanson correspondra un certain son. Donc la question des influences se pose plus au niveau de la composition des chansons que de la poursuite d’un son.
D’ailleurs si certains poursuivent un son plutôt qu’une écriture, ils se cantonneront à un certain style, et ils en pâtiront au niveau de la composition.
Avec le groupe, on a en commun d’être des puristes de la chanson. Des obsédés du couplet/refrain, de la mélodie simple et parfaite. Donc on admirera tous les groupes ou artistes à même de produire de bonnes chansons, sans restriction de style ou de son. Il y a les incontournables que tout le monde vénère, comme les Beatles, les Stones et Dylan. Mais aussi des bluesmen comme Howlin’ Wolf, Skip James, Muddy Waters, Leadbelly. La folk de Woody Guthrie, la Soul de Sam Cooke, d’Otis Redding ou de Wilson Pickett et bien d’autres.
On nous traite souvent de nostalgiques alors qu’on a juste l’impression de chercher le meilleur de la musique pop.

  • Tu viens de nous décrire le style musical du groupe et ses influences, on va un temps se pencher sur la sortie de ton premier EP, énonyme. Peux tu me parler un peu de la manière dont s’est fait l’enregistrer des cinq titres présents sur cette galette ?

Haha c’est notre premier EP, c’est un truc très collectif. On a fait appel à Aslak Lefèvre, (guitariste dans Bonjour Afrique et copain de Dorothé / The Rodeo) et on s’est enfermé pendant 3 jours au studio Mélodium, un studio analogique. On a joué les 5 morceaux en live, tout est allé très vite. Puis on a fait les prises voix au Grenier, le studio d’Aslak. Même si une cohérence certaine se dégage de notre EP, on a essayé autant que nous le permettait les conditions, d’enrichir notre son et de varier les intentions de chanson. On trouve un orgue hammond sur The Things That We Do, une guitare acoustique aux accents Stonesiens sur Water Under Our Bridges, etc.

  • Y’avait-il une volonté dans cet enregistrement de retranscrire au mieux une ambiance proche d’un de vos concerts ?

Non, pas vraiment. L’enregistrement en live nous permet une spontanéité dans les prises qui sied bien au style qu’on fait, mais ça n’a rien à voir avec un concert. En studio, tu t’efforces d’être précis. En live aussi, mais c’est le mouvement général, la présence qui prime. Et tant mieux si l’on s’emporte.

  • Avec ton groupe, tu as déjà fais de belles dates sur Paris ; l’International, la Loco ou encore le Gibus. Quels souvenirs en gardes-tu ?

De bons souvenirs !
L’international, on l’a fait 3 fois, et à chaque fois c’était mémorable. C’est là qu’on a fait la Release Party de notre EP. C’était blindé. Jouer devant du monde est un plaisir que « les civils » (comprendre les gens qui ne font pas de musique ou de concert) ne soupçonnent pas. C’est un don de soi avec un retour au centuple. Trop peu de groupes suent assez en concert. Le public ne s’y trompe pas. Il ne rend que si tu donnes. C’est ce que l’on s’efforce de faire.

  • On sent que la scène est ton terrain de jeu voire la raison d’être du groupe. Quel serait le lieu où tu rêverais de jouer avec The Twins ?

La scène c’est 50% du travail. Notre raison d’être c’est avant tout de tenter d’écrire les meilleures chansons possibles. La scène c’est là où ça prend vie, ça se « manifeste ».
Pour ce qui est du lieu, faudrait voir avec les autres, mais l’Olympia, dans de bonnes conditions ça m’attire pas mal. Et si on pouvait rencontre Paul Mac Cartney par la même occasion ça nous dérangerai pas !

  • Des dates de concert à venir ?

Alors, on a une date de prévue le 16 avril au Hideout, Gare du Nord à Paris. On annoncera d’autres dates bientôt, sur notre facebook.

  • Et concernant les autres projets du groupe, y-a-il un futur album en préparation ou d’autres bonnes nouvelles à annoncer ?

On va sortir un single avant d’attaquer l’album. Mais nous y travaillons déjà. On prend notre temps pour tâcher de faire quelque chose dont nous serons fiers, durablement.

  • En attendant, il y a le premier EP éponyme du groupe qui est dans les bacs. Où peux-t-on se le procurer ?

Il suffit de m’envoyer un mail, douglas@thetwins.fr avec une demande d’EP et je m’en occuperai. Pour ceux qui seraient intéressés il est en écoute intégrale ici : www.noomiz.com/thetwins

  • Pour terminer cette interview, aurais-tu une petite sélection de groupes indépendants à faire connaitre à nos lecteurs ?

Alors alors. Les Lipstick Traces, des amis avec qui on a partagé la scène plus d’une fois. Du rock n’ roll fait avec beaucoup de goût.

  • Très bien, on ira écouter ce qu’ils font. Eh bien merci Douglas pour cette interview que tu m’as consacré pour indiemusic. Très bonne continuation à toi et à ton groupe.

Merci à toi.

Fred Lombard

Fred Lombard

rédacteur en chef curieux et passionné par les musiques actuelles et éclectiques